Oyez oyez bonnes gens, de la bonne humeur et des rondes dansées en sabots Ray-Ban, en voilà ci-joint : le trio Pilhaouerien vous offre Si je suis encore là. Non, le joint n’est pas fourni dans le pacquage. Musique celte et bourrée kayak.
Sponsorisé par Bretagne armatures et la cave du Landy, l’album sent bon la fête au village et les canapés au saucisson, sans prise de tête et surtout en souriant.
Nolwen Caudal est à l’accordéon chromatique (ça veut dire que la note dure loonnnngggtteeemmmpppsss quand tu lui tritures le soufflet), Yannick Duclos à la bombarde (sorte de hautbois breton super pote au biniou qui siffle le vent dans les branches) et à tous les trucs où il faut souffler, mais il a tiré sa révérence en 2016 pour être remplacé par Corinne Pousse au saxophone. Pascal Le Bigot est à la guitare basse et ils donnent tous un peu (ou beaucoup) de la voix pour les chants.
Selon les titres, la musique ou la voix est le support. Exemple de la danse traditionnelle bretonne nommée "Pilé Menu" où la voix est le socle du morceau, un genre de j’entends-le-loup-le-renard-et-la-belette repris trois mille fois en boucle, servant de rythme à une ronde endiablée.
Facile d’imaginer des histoires de sorcières et d’intrépides bibolins cornus avec un univers sonore vissé dans les aigus comme celui de "Si je suis encore là". De la musique traditionnelle bretonne dans toute sa splendeur, pour danser la valse, manger du sanglier ou courir entre les tables du banquet (mais qui a oublié de ficeler Assurancetourix ?).
Chez moi, les flûtes de Pan court-circuitent mes neurones en un rire sans fin, ça siffle et ça tambourine de la paroi de mon lobe occipital à la voute plantaire de mes oreillons. Sans compter les envies de Saint Nec… Et ça rigole, ça rigole. Et oui, je me suis encore pris la table du salon dans les tibias et je ne vous raconte pas la tête de mon lapin quand il m’a surprise à valser avec une plante verte.
Malgré un nom imprononçable pour mon commun langage, Pilhaouerien fera entrer le fest noz et les korrigans dans votre salon.
Une cervoise messire ?
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