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Rain  (Glitterhouse / Chronowax)  juillet 2005

Nous avions quitté Paal Flaata avec ses Midnight Choir sur le très réussi Waiting for the bricks to fall.

Produit à l'époque par la moitié masculine des Walkabouts, les compositions blues rock de ce disque étaient sublimées par la noirceur et la profondeur de la voix de son chanteur, Paal Flaata.

Déjà auteur d'un album solo, il semble que cette fois ci se soit après avoir définitivement enterré les Midnight Choir que ce gaillard venu du froid (encore un) a écrit Rain.

Plus crooner, Paal Flaata vient ici largement jouer sur les terres pourtant bien gardées et semées de pièges de Chris Isaak. Vous savez, ce beau gosse qui réussit l'incroyable prouesse d'allier un blues de crooner supra kitsch et un look irrésistiblement has been avec des compositions absolument extraordinaires (pour l'essentiel de son œuvre) et une voix incroyable malheureusement plus connu en France pour 10 secondes de pub pour les produits laitiers que pour le reste de son travail…

Embûches qu'évite sans trop de soucis Paal Flaata, que ce soit sur le "Love Trash" d'ouverture, plein de rythmiques chaloupées et de cœur sirupeux et qui pourtant a comme un goût de "revenez-y" comme on dit par chez moi ….

Des ballades, comme "Right next to nothing" (qui sonne très Chris Isaak, comme un peu plus loin "Don't you walk away") alternent avec des titres plus sombres et plus rock, rappelant les Midnight Choir autant que les Walkabout (dont Chris Eckman fut le producteur du dernier album du groupe de Paal Flaata) comme "Wolfs eyes".

Mais le morceau le plus impressionnant est peut être "All the while" une très belle ballade qui, le temps d'un morceau, nous transporte dans le New York de John Cale. La voix de Flaata se fait alors incroyablement plus douce, rassurante, et pourtant tourmentée, impression qui perdure le temps d'un "Isabella" qui paraît certes bien fade à côté mais qui mérite que l'on s'y attarde.

D'ailleurs tout le disque mérite que l'on s'attarde un peu sur son écoute, en attendant d'autres surprises venues du froid, faisons confiance à Glitterhouse

 

David         
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