Ah l’argentine, son asado, son amour du football et son tango. Cette argentine, on la retrouve avec Natalia Doco et son album El Buen Gualicho. Après avoir parcouru le Brésil l’an dernier au travers de l’album de Flavia Coelho, je traverse maintenant la frontière pour découvrir les hautes plaines argentines. Et je ne boude pas mon plaisir, comme pour Flavia Coelho, je me rends compte qu’il y a de plus en plus de belles découvertes à faire dans ces contrées lointaines. L’amérique latine est un véritable pépinière de talents musicaux qui nous livrent dorénavant de superbes albums de pop moderne. Natalia Doco en fait partie et nous le prouve.

El Buen Gualicho, c’est la rencontre de Natalia Doco et d’Axel Krygier, considéré comme le génie de la scène indépendante argentine. Ce dernier accepte de travailler sur le nouvel album de l’artiste se voulant résolument pop et moderne, aux connotations argentines. Krygier rassemble alors son équipe de musiciens portenos, réalise et orchestre les morceaux. Après avoir rencontrés des déboires avec son label, Natalia décide de monter son propre label, Casa del Arbol, affirmant au même moment son indépendance. Elle signe tous les titres de l’album, avec quelques collaborations, décline quatorze titres chantés en français et en espagnol, avec pour inspiration son Amérique du Sud.

Au rythme de musiques envoûtantes, portées par une très belle voix, Natalia Doco nous ensorcelle véritablement, en français et en espagnol, nous faisant voyager dans la pampa argentine pour notre plus grand plaisir. C’est frais et reposant, sans prétention. La voix à fleur de peau sur certains titres comme il ne m’aime pas nous procure des frissons. Dans cet album, les émotions sont bien présentes et c’est bien là l’essentiel.