"J’ai ouvert mon cœur et mon monde. J’y ai vu de la douceur et des ombres. Je les ai fait se rencontrer, s’apprivoiser. Je ne veux pas oublier. Je veux aimer ma vérité."

C’est avec ces mots que la chanteuse Franco-camerounaise commence son troisième album Tangerine Moon Wishes, disque qui se présente comme une véritable mise à nu. Elle y raconte son intimité, presque comme une catharsis où elle parle de ses doutes, de ses choix, de ses interrogations, de ses envies et de son engagement civique et moral.

Tangerine Moon Wishes est comme baigné d’une douce lumière, une sorte de rêve. Un disque de musique world s’étendant à la chanson, à la soul, au jazz, parfois presque jusqu’au minimalisme, avec un travail sur le son, les silences, les timbres (d’où l’importance à la flûte de Jî Dru) et la respiration, thème central de ce disque.

Si certains titres sont organiques, parfois délicates et souvent en quête d’aventures ("The Last Journey", "Mon cœur", "Change"…), d’autres tombent dans une sorte de musique lounge totalement aseptisée qui termine par plombée le disque en entier. En apesanteur mais avec des semelles de plomb.