S’il fallait citer des artistes qui conçoivent la musique telle qu’une religion, alors Nosfell ferait sans doute partie de la tête de liste.
De sa pop qu’il voit noire s’échappent des couleurs de tranches de vies comme des psaumes autobiographiques que tous peuvent réciter, portés par les beats endiablés d’Emiliano Turi, batteur émérite et exceptionnel, qui de plus a mis ici son studio et son talent a disposition pour l’enregistrement de cet opus.
5 titres français et 5 titres anglais mais aussi du "franglais" (texte mélangeant les deux) qui vous entraînent aux frontières, réelles ou imaginaires que tout un chacun pourrait se fixer, puis vous invite à les faire exploser.
Nosfell a su se défaire des schémas imposés et impulse à en faire de même de sa voix unique.
Hors cadre, il fait partie de ces artistes devenus nécessaires, qui nous font avancer en faisant fi des normes et refusant les étiquettes.
Echo Zulu pourrait faire référence à cet alphabet "alpha zoulou", code international, brisant les frontières de la langue, mais pas que… l’évocation africaine ne semble pas en être éloignée, en bref, si on fouille dans les textes on peut y trouver mille directions. Un labyrinthe ? Pas plus que nos chemins de vie. Il ne suffit qu’à trouver le fil d’Ariane dissimulé avec brio, celui qui vous mène au cœur du cœur, au langage universel, à la vibration sublime : la musique comme seule énergie nous reliant tous.