Spectacle jeune public écrit et mis en scène par Catherine Marnas, avec Julien Duval, Carlos Martins, Olivier Pauls et Bénédicte Simon.
A la manière de Joël Pommerat, c'est un narrateur qui introduit cette histoire. L'histoire du petit Olivier, souffre-douleur des élèves de sa classe, dont la vie va changer le jour où il va tuer par hasard sept mouches d'un seul coup et devenir alors une sorte de super-héros.
Catherine Marnas nous conte avec "7 d'un coup" inspiré du "Vaillant petit tailleur" des Frères Grimm, l'histoire d'un drôle de petit bonhomme dans une fable pleine d'humour à la fois magique et décalée qui tient toutes ses promesses.
Au plus juste des sentiments propres à cette période de l'enfance, l'auteure prend comme personnage principal un petit garçon complexé et maladroit qui, à la suite d'un malentendu et prenant soudain confiance en lui, sera capable de faire des choses extraordinaires grâce à sa bravoure et à son intelligence.
Dès lors, embarqué dans un voyage initiatique, il rencontrera un géant puis un roi (et sa fille) pour triompher à chaque fois à l'aide de sa malice.
Même si l'histoire démarre dans le réel (un écolier normal confronté à la bêtise ordinaire), "7 d'un coup" bifurque vite vers un monde merveilleux sorti tout droit d'un rêve. Une des grandes réussites de ce spectacle est la création de cet univers imaginaire, mélange de contes de fées, rappelant aussi l'univers de Miyazaki.
Le travail sur le son de Madame Miniature, les costumes merveilleux d'Edith Travers alliés à la scénographie de Carlos Calvo, judicieusement éclairée par Michel Theuil, emmènent le spectateur dans un monde fantasmagorique peuplé de chevaliers et de sorcières, le monde de l'imaginaire enfantin.
Les quatre comédiens - Olivier Pauls, Julien Duval, Carlos Martins et Bénédicte Simon, dont les trois derniers passent d'un personnage à un autre avec brio - sont parfaits et se lâchent dans cette fantaisie qui s'amuse des archétypes traditionnels.
"7 d'un coup" remplit alors sa mission : aborder les problématiques de l'enfance et réconforter les plus fragiles, en incluant ces thèmes dans une fable caustique et cocasse qui séduira autant les jeunes spectateurs que leurs parents.
Une belle réussite ! |