Spectacle musical de la Compagnie du Sans Souci, mise en scène de Mariline Gourdon Devaud et Isabelle Turschwell, avec Stéphanie Cavaillès (ou Emilie Hédou), Mariline Gordon (ou Virginie Bracq), Philippe Gouin (ou Pierre Devanne), Vincent Hédou (ou Christophe Charrier), Isabelle Turschwell ou Anaïs Ancel, Nessim Vidal (ou Laurent Labruyère) et Camille Voitellier (ou Anne Louise de Ségogne).
Pour tous ceux qui ont envie d'une fraîche bouffée de nostalgie, nostalgie de leur enfance et/ou appétence pour le vintage avec l'école des années 1960, la troupe de la Compagnie du Sans Souci propose une pépite avec son "Carnet de notes" polysémique car truffé de réminiscences scolaires et de notes musicales.
La compagnie réitère son concept dédié de théâtre en chansons et d'exploration conjointe de l'intime et de l'universel qui a présidé au succès de leurs premiers opus "De bouche à oreille" et "Album de famille" respectivement sur le thème du couple et de la famille.
Elle puise donc de nouveau dans le répertoire "ad hoc" de la chanson française pour illustrer les événements petits et grands qui rythment la vie et l'année scolaire tant des élèves que des enseignants, comme l'évolution de l'école, qui donnent lieu à des saynètes aussi réalistes qu'amusantes.
Dans une scénographie ordonnée autour du tableau noir et usant de cubes qui, outre leur fonctionnalité de casier à accessoires, permettent de récréer un décor simple et modulable, se déroulent des épisodes joyeux - de la rentrée, l'interrogation écrite inopinée imposée par le maître en blouse grise, la récré, la cantine, en passant par le premier slow, la réunion pédagogique, et les résultats du bac - mais aussi plus graves tels la critique de la sinécure du métier avec une chanson des Fatals Picards et "Le blues de l’instituteur" de Grand Corps Malade.
Tout en acoustique, avec la musique dispensée en "direct live", essentiellement par le trio masculin, et des propositions polyphoniques variées, dont le solo, résultant des judicieux arrangements vocaux opérés par le pianiste-auteur-compositeur Stéphane Corbin, le spectacle s'avère une d'autant belle réussite que tout y concourt.
Le choix judicieux des morceaux, la mise en scène dynamique et pétillante, instillée de jolies trouvailles, et la maîtrise d'une choralité pétillante par Mariline Gourdon Devaud et Isabelle Turschwell ainsi que la fraîcheur d'interprétation des comédiens-chanteurs qui ne forcent pas qui ne forcent pas le jeu notamment pour camper enfants et adolescents.
Deux émérites septuors jouent en alternance, donc, deux bonnes raisons d'aller voir ce délicieux spectacle tout public introduit par quelques notes du "Sacré Charlemagne", avec, en guise d'épilogue, le refrain d'un non moins incontournable de "L’école est finie".
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