Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Festival International de Benicassim 2005 (dimanche)
The Wedding Present - Hot Hot Heat - Nick Cave & the Bad Seeds - Oasis - Kasabian - LCD Soundsystem  (Espagne)  7 août 2005

Le séjour touche déjà à sa fin, mais le plat de résistance est bien prévu pour ce soir, avec un programme alléchant : le toujours très sexy Nick Cave, les encore arrogants frères Gallagher… Vous l'aurez compris, la magie de cette onzième édition du festival est de reformer ce qui par le passé avait été défait.

Ainsi à l'instar d'autres groupes présents cette année, The Wedding Present disparu depuis près de 10 ans (après une décennie de carrière quand même) est réactivé par son chanteur/guitariste David Gedge.

A la faveur d'un très bon nouvel album, Take foutain, le groupe qui n'a pas forcément grand-chose à voir d'avec la formation originale, se produit aujourd'hui face un public nouveau connaisseur ou nostalgique mais en tout cas impatient.

Le concert démarre avec "Interstate 5" tiré du dernier album et permet de constater que David Gedge ne s'est pas reposé sur ses lauriers. Il est toujours fringant et dégage une énergie tendue. Rapidement en sueur, il finit forcément par casser une corde. Une roadie (c'est assez peu habituel pour le souligner) se précipite sur scène pour lui échanger sa guitare.

Le set est mené tambour battant, David Gedge alternant malicieusement, mélodies calmes et passages énervés. Le groupe passe en revue sa carrière musicale et y'a de quoi faire.

Les guitares sont affûtées et le volume est excessif, la musique est directe et semble en marge de ce que l'on entend ailleurs. C'est le grand retour de Wedding Present quoi !

Grosse déception qui s'affiche sur les écrans de presse… Monsieur Daniel Johnston annule l'ensemble de ces tournées estivales pour cause de grosse dépression. Annoncé par son père, la nouvelle ne semble pas faire grand bruit dans les coulisses. Il aurait pourtant été intéressant de confronter le californien dépressif à la horde de festivaliers de Benicassim. Les chansons de Fear yourself ne seront donc pas égrenées ce soir…Nevermind..

Un peu de fraîcheur dans ce revival de brontosaures. Hot Hot Heat envahit la escenario Verde comme un outsider sûr de son coup.

D'emblée, la bande à Steve Bays affiche la couleur. Rock très "Strokes", énergique et pas cérébral, les canadiens font rapidement oublier au public ses préjugés sur la musique venue de cette contrée froide ou sévissent Robert Charlebois et René Angeli. Pas de surprise, Hot Hot Heat distillent les titres de son dernier album, Elevator, avec succès. "Goodnight goodnight", "Jingle jangle" ou "Running out of time" s'enfilent comme autant de petites perles pop, légères et innocentes. Rien de révolutionnaire, certes.

Boucles dorées et charisme Steve Bays sait y faire, avec son physique à la Roger Daltrey Un bon moment donc.

22h20. L'heure du crime. L'évangéliste australien amorce son entrée. Mi-ange mi-démon, Nick Cave reste LA tête d'affiche attendue. Et les cœurs se serrent à l'entrée du godfather. Sera-t-il à la hauteur de ses sermons tantôt blues tantôt gospels ?

Entrée de jeu, entrée de scène. Tenues sobres pour ses Bad Seeds, tous dévoués au Saint Père le Nick. Qui rentre dans l'arène prêt à en découdre.

Cousu de fil blanc, le premier titre annonce la couleur : "Get ready for love", première chanson du Abattoir blues, nerveux comme un taureau en rut. Nick surprend, Nick fascine, voix de crooner sous cocaïne.

Le "plus très jeune mais toujours aussi beau" lover australien livre ses chansons comme autant de comptines malsaines.

Suivent "Supernaturally" et son refrain à l'ode des dieux du stade, puis un "There she goes again, my beautiful world" épique et sauvage…

Homme orchestre dirigeant ses hommes à la voix et à l'œil, Nick Cave met les moyens pour séduire.

Et rappelle à l'ordre quelques classiques comme "Deanna" ou "The weeping song" pour faire chavirer la foule, qui tangue entre spleen et adoration. Nick Cave and the Bad Seeds, plus qu'un concert, une émotion.

Et un rappel pour convaincre les plus sceptiques dans la fosse: Un "Stagger Lee" au dessus de tout soupçon.

LE concert du festival.

"Le plus grand groupe du monde", alias Oasis, fait l'honneur de participer au festival cette année.

Cinq ans après leur dernier passage à Benicassim, ils sont là pour défendre Don't believe the truth, leur dernier "plus grand album de tous les temps". L'escenario verde qui peut compter jusqu'à 35000 spectateurs est remplie de fans et de curieux dont de nombreux anglais venus soutenir leur joyau de la couronne.

Ce qui est bien avec Oasis, c'est que l'on sait pratiquement d'avance à quoi l'on va assister. Les guitares électriques, le rythme de batterie binaire, l'attitude nonchalante (pour ne pas dire plus) de Liam et si on a un peu de chance à une bonne engueulade entre les deux frangins. On a presque l'impression de devenir devin lorsque l'on voit arriver Liam, la main dans la poche (ou le caleçon) prendre la pose pour les photographes autant que pour le public. Joueur attitré de tambourin qu'il remue de temps à autre, Liam semble comme à son habitude peu concerné par ce qui l'entoure (nous appellerons cela le flegme britannique).

La set list se compose de chansons du dernier album ("Layla", "Turn up the Sun" et "Mucky fingers") ainsi que de tubes plus anciens ("Live forever", "Champagne supernova", "Rock'n' roll star"). Quand Liam s'éclipse c'est son frère qui prend le relais et chante "Wonderwall" et "Don't look back in anger".

Bon.. ne boudons pas notre plaisir, s'il vrai qu'il n'y pas de surprise, on peut quand même être parcouru par le frisson à l'écoute de leurs chansons devenues hymnes et reprises en chœur par le public.

Ah les anglais… On aime les détester, mais on aime aussi leur musique..

1h 45. Kasabian, nouvelle star du Royaume-Uni, investit la grande place pour lancer son rock furibard.

Tom Meighan, portrait craché de Ewan Mc Gregor période Star Wars, annonce la relève britannique. Rock aux consonances eighties, accentuations très lads, la musique de Kasabian sonne juste sans pour autant émouvoir dans son intégralité.

La fatigue et la qualité du set d'Oasis ont sûrement laissé quelques spectateurs sur le carreau, hélas. Après l'introduction un peu poussive d' "I.D.", sursaut et branle-bas de combat sur l'introduction de "Reason is treason".

Guitares et tempos surexcités, Kasabian semble enfin émerger et révèle soudain son potentiel énorme. Celui d'un groupe de stade, au même niveau que celui des frères de Manchester… On ne parvient plus à ce stade à distinguer qui est l'élève et qui est le maître, le rock anglais est pour le moins à l'honneur en cette soirée de clôture.

Groupe effacé derrière son leader pour le moins charismatique, Kasabian remporte finalement la mise. Et certaines compositions comme "LSF" laisse entrevoir un futur pour ce combo fort sympathique.

La bière coule à flot, la sueur aussi et les larmes itou…Le festival touche bientôt à sa fin.

Pas encore, exactement. Robin Murphy et ses LCD Soundsystem clôturent le show devant une foule coquine, qui en demande encore.

Un brin grassouillet, le coq Robin sait néanmoins enflammer le public avec, rappelons-le, l'un des meilleurs albums électro de l'année. Et tout y passe. De "Too much love" à "Tribulations", la bande à Murphy distribue dans les rangs le meilleur de l'électro-rock entendu ces jours-ci.

Déjà cinq heures du matin, et l'ambiance de fin de fête se précise. La fête est finie, mais les souvenirs d'un festival réussi restent ancrés dans les têtes de la plupart des festivaliers.

Pari osé mais réussi pour les frères José et Miguel Moran, organisateurs du festival depuis le début. En misant sur le revival de groupes mythiques (The Posies, Yo la tengo), le FIB a profité de l'effet de mode boomerang d'autres groupes en come back (Comme The Pixies notamment.)

Bilan des courses. Près de 115 000 festivaliers et 1 000 journalistes venus de loin ont piétiné les dance-floors pendant 4 jours, soit un résultat, de l'aveu même des frères Moran, plus qu'honorable. Mieux, 45% du public est espagnol, soit une preuve concrète du leadership du FIB sur le marché des festivals électro-rock de l'été.

Annoncé lors de la conférence de presse clôturant le festival, la date anticipée du FIB 2006, qui devrait dès l'année prochaine être avancée au mois de juillet, afin de simplifier la vie dans la magnifique cité balnéaire de Benicassim. Faudra donc changer la date des congés payés…

Programmation risquée, public au rendez-vous, et bières à deux euros….Longue vie au FIB !!! Et à l'année prochaine. Fermeture de la boutique et retour à une vie normale…

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Le jeudi à Benicassim
Le vendredi à Benicassim
Le samedi à Benicassim

La chronique de l'album Seamonsters de The Wedding Present
La chronique de l'album Hit Parade de The Wedding Present
La chronique de l'album Bizarro de The Wedding Present
La chronique de l'album Take fountain de The Wedding Present
La chronique de l'album Search for paradise de The Wedding Present
La chronique de l'album Live de The Wedding Present
La chronique de l'album Valentina de The Wedding Present
Articles : The Wedding Present - Le retour
The Wedding Present en concert à La Maroquinerie (16 mars 2005)
The Wedding Present en concert au Festival La Route du Rock 2005 (vendredi)
The Wedding Present en concert au Trabendo (25 octobre 2005)
The Wedding Present en concert au Festival des Vieilles Charrues 2008
The Wedding Present en concert à L'Ubu (lundi 22 octobre 2012)
La conférence de presse de David Gedge - The Wedding Present (12 août 2005)
La chronique de l'album Nocturama de Nick Cave
La chronique de l'album Abattoir blues / The lyre of Orpheus de Nick Cave & The Bad Seeds
La chronique de l'album Push the sky away de Nick Cave & the Bad Seeds
La chronique de l'album Live From KCRW de Nick Cave & The Bad Seeds
La chronique de l'album Skeleton Tree de Nick Cave & The Bad Seeds
Nick Cave en concert à Roseland Ballroom (24 juin 2003)
Nick Cave en concert à La Mutualité (15 novembre 2004)
Nick Cave en concert au Festival Beauregard #5 (2013) - Dimanche
Nick Cave en concert au Festival La Route du Rock #23 (jeudi 15 août 2013)
Nick Cave en concert au Festival Rock En Seine #18 (édition 2022)
La vidéo de The Videos par Nick Cave and The Bad Seeds
La chronique de l'album Don't believe the truth de Oasis
La chronique de l'album Be here now de Oasis
Oasis en concert au Festival International Benicàssim #15 (2009)
Oasis en concert au Festival International Benicàssim #15 (2009) - 2ème
La chronique de l'album eponyme de Kasabian
La chronique de l'album West Rider Pauper Lunatic Asylum de Kasabian
Kasabian en concert au Festival Les Transmusicales de Rennes 2004 (samedi)
Kasabian en concert à L'Olympia (lundi 8 février 2010)
Kasabian en concert au Festival International de Benicàssim #16 (jeudi 15 juillet 2010)
Kasabian en concert au Festival Beauregard #3 (édition 2011) - Vendredi
Kasabian en concert à Main Square Festival 2012 - Programmation
Kasabian en concert au Festival Les Vieilles Charrues 2012 - dimanche
Kasabian en concert au Festival Les Vieilles Charrues 2012 - samedi & dimanche
Kasabian en concert au Festival Rock en Seine 2015 - vendredi 28 août
La chronique de l'album eponyme de LCD Soundsystem
Articles : Festival Rock en Seine 2010 - Programmation du samedi - Chew Lips - K'Nann - Viva and the Diva - Plan B - Quadricolor
LCD Soundsystem en concert au Festival La Route du Rock 2004 (vendredi)
LCD Soundsystem en concert au Festival La Route du Rock 2007 (vendredi)
LCD Soundsystem en concert au Festival Rock en Seine 2010 (samedi 28 août 2010)
LCD Soundsystem en concert au Festival Les Inrocks Black XS 2010 (Jour 6

Crédits photos et article : Big Ben et Little Tom


        
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
- 07 avril 2024 :Un marathon de nouveautés !
- 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !
- 24 mars 2024 : Enfin le printemps !
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=