Premier roman de la trilogie La vie d’une chienne, Histoire de la bergère est signée Léo Barthe, qui est en réalité le pseudo érotique de Jacques Abeille. Voilà plusieurs années que ce dernier succomba à l’amour épistolaire d’une femme pour laquelle il enflamma des pages de descriptions pornographiques. Et puisque ces écrits plurent à la dame en question, il choisit de les publier pour d’autres chiennes comblées d’ennui. Et voilà.
Bon d’accord, je continue. C’est l’histoire d’un homme qui se baladait tranquillou dans les prairies de son village, et qui assiste comme de part hasard à une scène de fornication zoophile. Il en reste tout émouvu pendant de longs moments solitaires. Et paf, au détour d’un petit jardin, il tombe nez à cul avec une hardie jouvencelle qui twerk dans les orties.
L’effrontée mutine et lui passeront ensuite plusieurs chapitres à explorer mutuellement leur anatomie humide à l’aide d’outils à portée de main, ou pas. Ces romans se cachaient sous le manteau dans d’autres temps, ils sont actuellement dans les bibliothèques des ménagères (et au cinéma)… Damned, et l’amour dans tout ça ? Bah on verra une autre fois.
Cru, parfois scandaleux, Léo Barthe écrit comme il baise, avec sauvagerie et sans préliminaire d’une plume directe et pas farouche. Histoire de la bergère peut tout de même se vanter de posséder une intriguounette, puisque la jeune initiée est promise à un autre brutal. Oui bon, pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais quand même, le baladin initiateur éperdu de désir pour cette femme capable de prendre des initiatives à sa place va sortir de son carcan tristounet pour répondre à ses audaces.
Stupre et luxure se côtoient sans vergogne dans ce roman sans pudeur ni sentiment. Avis aux amateurs. Moi je dis que c’est ceux qui en parlent le moins qui en mangent le plus. |