Pour cette dernière journée de sa 2ème édition, le Festival Fnac Indétendances propose une programmation éclectique : jazz, bossa-lounge et reggae.
Accompagnée de Alain Jean-Marie au piano,
Darryl Hall à la contrebasse et Donald Kontomanou à la batterie, la chanteuse gréco-guinéenne Elizabeth Kontomanou vient offrir aux parisiens un set de jazz vocal.
Jouant de sa voix comme d'un instrument, elle interprète quelques un des grands standards comme "The good life", "Fever", "Sunny", "I gotta right to sing the blues" devant un public qui arrive nombreux pour le groupe suivant.
Plus un concept s'inscrivant dans une certaine branchitude qu'un groupe, Nouvelle Vague, est un groupe "Canada dry" créé par de vieux briscards aux CV étoffés, Olivier Libaux (auteur, compositeur, guitariste, membre des Objet avec Ignatus qui a collaboré avec Dominique Dalcan, Carla Bruni et Emilie Simon) et Marc Collin (compositeur, producteur, membre fondateur d'Indurain et d'Ollano, qui a travaillé notamment avec Air, Bang Bang, Alex Gopher, Hélène Noguera), qui n'a rien de novateur.
Pas plus pour son nom, traduction française de l'anglais "new wave" et du portugais "bossa nova" qui renvoie également au cinéma des années 60, qui lui était transgressif et inventif, que pour le contenu qui consiste ni plus ni moins qu'à faire des reprises.
Certes il s'agit de reprises de standards pop et new wave à la sauce bossa nova. Mais cette dernière est fortement colorée de lounge et la présence de plusieurs chanteuses aux voix standardisées et estampillées "nouvelle chanson française" ne suffit pas à emporter la conviction.
On peut donc s'étonner d'un tel succès encore qu'on puisse constater parmi une frange des jeunes générations un goût affiché, peut être cela relève-t-il du second degré, pour une certaine ringardise.
Il est vrai aussi que figurait au nombre des jeunes filles en fleur chantantes Camille, qui, à grand renfort de matraquage médiatique s'est faite un prénom en quelques mois.
Ce qui explique sans doute aussi le public nombreux, et également un peu désappointé de ne pas la voir sur scène, qui se pressait aujourd'hui sur Paris-Plage.
En effet, Camille n'était pas là. Qu'importe puisque trois nymphettes oeuvraient dans le même registre et le même jeu de scène, le clonage allant parfois même jusqu'au physique.
Le seul intérêt relèverait peut être du quizz musical en retrouvant les partitions originales. Mais là seuls les connaisseurs qui pourraient utilement concourir tomberaient en syncope. Quant aux autres…
Si finalement tout peut s'écouter en fond sonore, en live, la pauvreté musicale s'accomode mal de la durée. Bon, c'est vrai, on est sur la plage mais Paris Plage n'est pas Copacabana ! Le reggae n'a pas fini de faire des émules et de pénétrer au plus profond des provinces jusqu'au marais poitevin dont est issu Livin' soul.
Le groupe, mené par le chanteur Seb Daugas, joue des morceaux assez basiques fortement teinté de mento, parfois de ska et de rocksteady.
Il est clair que quand on a aimé Bob Marley, vu par exemple Toots & the Maytals, Morgan Heritage, Patrice, Steel Pulse, pour ne citer que certains de ceux qui sont passés récemment en France, ou même les français de Jim Murple Memorial, le chemin semble encore bien long pour Livin' soul.
Et ce sont Mouss et Hakim qui ont clôturé ce festival.
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