Les contrastes, voilà ce qui est au centre de ce disque. Des contrastes dans l’énergie, les nuances, les phrasés et les timbres. Et ce trio franco-luxembourgeois emmené par Jean-Baptiste Berger (saxophone ténor et claviers), Sébastien Leibundguth (guitare et boucles), Jérôme Klein (batterie, claviers) les manie non sans un certain brio.
Il y a également un autre élément qui détermine ce disque, ce sont les boucles, sans pour autant que l’on puisse qualifier cette musique de répétitive. "L’effet Magnus est le phénomène qui soulève la trajectoire d’une balle en fonction de sa rotation dans l’air avant de reprendre la trajectoire en cloche. Elle volera plus loin avant de toucher le sol. Il est accentué par les aspérités de la balle". C’est sur ces boucles que Cadillac Palace construit sa musique.
Une musique non linéaire, pleine de contrastes rythmiques et mélodiques donc et une richesse sonore largement cultivée. Les titres s’enchaînent sans se ressembler comme autant de vignettes différentes. Jean-Baptiste Berger a une rondeur dans le son, un sens du phrasé sûrement hérité de ces années de clarinettiste, Jérôme klein une frappe métronomique et Sébastien Leibundguth se nourrit de la scène New-Yorkaise. Un trio à suivre assurément.
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