Picaflor
(Zamora Productions / L'Autre Distribution) novembre 2017
Hello mon lecteur d’amour. J’espère que tu vas bien depuis tout ce temps. Tu as bien failli ne jamais lire cette rubrique, voire même ne jamais me lire tout court.
Figure-toi qu’un jour de l’année passée, notre big boss me dit d’un air entendu : "Et si tu nous parlais de Mon côté Punk ? Ça serait chouette !" Bien sûr, moi, pour ne pas le contrarier, j’ai dit : "OK boss, avec plaisir !"
Ouais ben là j’étais bien dans la merde. Non pas parce que le boss il est hyper sympa, déjà parce qu’il accepte mes bêtises, mes propositions de groupes parfois, quand il vient à la maison on boit quelques très bonnes bières, mais il a tout sauf l’air d’un Punk, alors parler de son côté punk… Mais comment diantre allais-je faire, moi ?
J’en étais là de ma réflexion quand il m’a relancé au bout de peut-être deux mois :
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Bon alors et cette chronique ?
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Quelle chronique, demande-je l’air détaché mais clairement stressé…
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Ben celle de Mon Côté Punk, pardi !
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C’est marrant que t’en parles parce que tu vois l’autre jour… j’allais me lancer dans une explication alambiquée
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Parce que le groupe est sympa alors ça serait cool de la faire rapidement !
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Le groupe ? dis-je l’air pas trop sûr de moi
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Ben oui ! Bon allez coco, je compte sur toi ! A plus.
Voilà comment j’ai réalisé que mon boss voulait que je vous parle du groupe Mon Côté Punk ! Là, j’étais beaucoup plus serein ! Parce que le groupe, si je ne le connais pas très bien, je connais quand même un petit peu. Pardon ? Qu’ouïe-je ? Qu’entends-je ? Tu ne connais pas ?
Bon, alors je vais faire ton éducation. Mon Côté Punk est plus qu’un groupe, c’est un collectif de copains, des membres de La Rue Kétanou, entre autre. Le groupe en est à son quatrième album et Picaflor dont je vais te parler a bien failli ne pas voir le jour. En effet en 2015, Fathi Oulhaci tire à jamais sa révérence et son alter ego Mourad Musset se retrouve bien désemparé… Finalement, le groupe se retrouve en Colombie et le titre "Picaflor", hommage à l’ami prend forme, Karim Arab amène la mélodie, Mourad compose les paroles et c’est parti.
L’album mélange les influences, une musique latino, des apports d’accordéon et la voix de Loraine Ritmanic est bien plus présente et c’est un pur bonheur.
Ne vous fiez pas à ses mélodies légères, les sujets n’en restent pas moins sérieux, voire poignants comme "Picaflor" ou encore "Les sirènes" qui abordent le difficile sujet des migrants, voguant vers une meilleure vie sur des radeaux de fortune, ou encore "Tom-Tom" qui aborde les thèmes de l’inégalité des richesses avec un petit flow de rap (t’as vu, je fais le malin maintenant). Des titres plus rythmés et des mélodies plus Moyen-Orientales sur "Les derniers hommes" qui, pourtant, invitent à savoir vivre et être heureux, c’est selon le groupe lui-même une philosophie de vie. Tu retrouveras sur cet album de superbes morceaux et je dois bien avouer que je dois remercier le boss.
Alors tu sais ce qu’il te reste à faire ! Et bien sûr, je ne vais pas te laisser sans te faire des bisous, parce que tu commences à le savoir mais c’est important, les bisous !
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