Comédie de Marguerite Chaigne, mise en scène et interprétée par Marguerite Chaine et Louise Corcelette.
Une corde à linge et quelques valises suffisent à signifier le logement de fonction mis à disposition des nouvelles femmes de chambre de Madame Dufour qu'elles investissent illico de leur humeur joyeuse et loufoque.
"Les Petites Femmes de Chambre" sont deux inséparables, mal assorties et cependant partageant la même addiction musicale - et sentimentale - pour Jacques Dutronc, qui fonctionnent sur le mode du duo clownesque dont l'opposition de tempéraments évoque ce qu'auraient pu être les Vamps du temps de leur jeunesse.
Louise, la maniaque, autoritaire et râleuse, veut entamer la lutte en créant le PPFC, le Parti des Petites Femmes de Chambre, avec un hymne farfelu qui s'égrène sur les notes du "Boléro" de Ravel. Marguerite, la rêveuse, milite déjà pour la libération des plantes en pot et la protection des oiseaux en origami.
Sous emprise d'une folie douce, ces givrées dégivrées qui ont subi une rupture dans la chaîne du froid sont interprétées par Louise Corcelette et Marguerite Chaigne qui entraînent le spectateur, au gré d'un spectacle humoristico-poético-musical hors normes, dans un univers qui appartient à une quatrième dimension théâtrale.
Danse, théâtre, chant et mime rythment un opus qu'elles qualifient de "feel-good show", et qui emprunte également à l'imaginaire enfantin pour narrer les échappées loufoques de leur double autofictionnel.
Et elles sont épatantes ces deux petites bonnes femmes. |