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puce L'avenir dure longtemps
Maison des Métallos  (Paris)  mars 2018

Monologue dramatique d'après l'autobiographie de Louis Althusser interprété par Angelo Bison dans une adaptation et une mise en scène de Michel Bernard.

"L'avenir dure longtemps" est un texte que Louis Althusser n'a pas publié de son vivant. Il faut dire qu'il s'agit d'une analyse très acérée, et sans doute unique dans les annales, des raisons qui ont poussé un homme reconnu comme un esprit supérieur, un philosophe communiste qui avait rénové la pensée marxiste et en était peut-être le dernier grand penseur, à étrangler sa femme Hélène.

Ceux qui n'auront pas lu préalablement ce texte seront saisis très vite par sa qualité singulière et n'auront aucun mal à reconnaître qu'outre la force du témoignage, de l'introspection qu'Althusser procède sur lui-même pour comprendre la genèse de son acte meurtrier, il s'agit là d'un des plus beaux morceaux de la littérature contemporaine. Nul doute qu'on le lira longtemps et que d'autres adaptations suivront celle limpide et profondément juste de Michel Bernard.

Quant à ceux qui sont venus en toute connaissance de cause, ils seront tétanisés par le travail de l'acteur pour s'approprier Louis Althusser. Angelo Bison fait ainsi preuve d'une intelligence aigüe et d'une sensibilité à fleur de peau pour montrer comment Hyde et Jekyll cohabitent dans les mots du philosophe rongé par une démence qu'on lui prédisait précoce dès sa première expérience de la nuit psychiatrique.

Pour renforcer l'effet de ce texte "clinique" apparemment froid, Antonio Bison quitte le calme d'un récit qui avance pas à pas pour pousser quelques plaintes de loup qui déchirent le plateau. Rares sont les acteurs qui savent percevoir l'état de folie sans qu'on y sente toute leur technique de jeu. Ce n'est pas le cas de l'acteur belge qui n'a besoin que d'un visage tragique, presque au bord de larmes qu'on devine avoir déjà jailli avant que le philosophe se résigne à se raconter aussi à vif.

On pressent également toute la phase d'intériorisation que le metteur en scène et son acteur ont dû mettre au point avant même de commencer à étudier comment jouer ce texte qui ne peut laisser son acteur indemne, selon la formule qui, pour une fois, à tout son sens hors du cliché.

Pour dédramatiser, si cela est possible, Michel Bernard a pu aussi s'appuyer sur la belle scénographie de Thomas Delors qui place l'acteur dans un environnement presque zen : un sol qui pourrait être celui d'un jardin japonais, un grand drap blanc juste derrière l'espace où évolue Bison qui cache en partie une grande fenêtre où l'on verra de la neige tomber, des nuages s'accumuler ou une opacité plus noirâtre prendre le dessus.

Cette structure vidéo est due à Marie Kasemierczak, également créatrice d'une lumière subtile qui peut évoluer fortement mais sans jamais déstabiliser l'acteur qu'on sent au plus profond de son personnage, devant sans cesse éviter d'être happé par son intelligence délétère et morbide.

On dira qu'Angelo Bison fournit une prestation incomparable et qu'on a presque honte d'employer des mots que l'on a déjà employés pour d'autres tant il est ici l'Acteur avec un gigantesque "A" comme Admirable.

 

Philippe Person         
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"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
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"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
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