Après avoir lu le premier livre de la Symphonie du hasard de Douglas Kennedy, j’attendais avec impatience la sortie du Livre 2 pour connaître la suite des aventures d’Alice Burns qu’on avait suivie dans ses dernières années de lycée et ses premières années d’étudiante durant lesquelles elle découvrait les mouvements féministes, les drogues, le rock and roll et l’émancipation.
Ce livre 2 poursuit donc la formidable fresque entreprise par Douglas Kennedy, à l’ampleur inédite, qui se terminera par un troisième tome en mai prochain, dans lequel l’auteur américain couvre vingt ans d’histoire américaine pendant les sixties-seventies.
A la fin du livre 1, Alice avait de plus en plus de mal à échapper à sa famille, en conflit permanent, qui avait une facheuse tendance à se mettre dans des situations compliquées. Elle choisissait une solution radicale, celle de mettre un océan entre elle et les siens, en partant poursuivre ses études en Irlande, pays d’origine de son père.
On la retrouve donc, des la première page du livre 2, en Irlande, plus précisément à Dublin, en plein mois de janvier, pas forcément le mois de l’année le plus accueillant au niveau du climat. D’abord refroidie par l’accueil un peu particulier des dublinois, elle va petit à petit se mettre à apprécier une existence plus calme et plus sereine que celle qu’elle avait aux Etats-Unis. Passé le mal du pays, passé le climat pluvieux et la difficulté pour trouver un logement, elle va apprivoiser cette ville de Dublin et on va suivre Alice au travers de superbes descriptions de la ville. Dublin dans les années 70 est touchée par une période de troubles avec les premières exactions de l’IRA et celles-ci résonnent au milieu des troubles que connaît toujours la famille d’Alice et qui ne l’épargnent pas malgré la distance qu’elle a mise en place.
Alice va rencontrer de nombreuses personnes, un certain Ciaran, irlandais du nord, qui étudie à ses côtés et va lui permettre de passer des bons moments et de croire en des jours meilleurs mais elle va aussi voir resurgir un personnage présent dans le tome précédent qui va lui faire de nouvelles révélations sur sa famille. Alice n’en a pas fini avec ses vieux démons. Sa famille et tous les problèmes qui vont avec semblent ne pas vouloir la laisser en paix.
Douglas Kennedy poursuit donc son œuvre autour de la vie de ce personnage principal, Alice et de son rapport à sa famille. Le contexte politique et historique est évidemment toujours bien présent et l’auteur continue de nous faire voyager des Etats-Unis à l’Irlande, à Paris aussi et en Amérique du sud.
Comme pour le livre précédent, le livre 2 se termine par un cruel "à suivre" qui nous laissera néanmoins moins de temps d’attente puisque le dernier livre, tant attendu, devrait arriver entre nos mains d’ici peu. On a déjà hâte de connaître la fin de cette fresque incroyable narrée par Douglas Kennedy. |