Je me demande si à l’heure actuelle, il n’y aurait pas plus de duos guitare / batterie que de dossiers compromettants aux basques de Nicolas Sarkozy. C’est dire le nombre de duos. Tu soulèves une pierre et tu en trouves dix, non cent et encore... Le problème, ce n’est pas la quantité mais la qualité. Ils commencent à sonner tous plus ou moins de la même manière et peu nombreux sont ceux qui sortent du lot.

Le groupe tourangeau Red Money, emmené par Laure Laferrerie (chant, guitares) et Arnaud Dussiau (batterie) avec sa musique où se mêlent guitares acérées, batterie qui bastonne, envolées 70’s, voix aussi puissante, charnelle que sensuelle ne s’échappe pas vraiment de l’ordinaire garage rock. Mais, la production très roots signée Andrija Tokic (Alabama Shakes, Benjamin Booker, Margo Price), une belle efficacité et sa capacité à insuffler à sa musique des ambiances plus sombres, ralenties et venimeuses ("Henry Teardrop", "Bones are Shakin’", "Shades Of Sorrow", "Shine & Rise", "Over My Head"...) et alterner ses moments avec d’autres nettement plus énergiques ("Come Back", "Lies", "Sickman", "Drunk Love", "Watch Out Ladies"...), le sauve du vulgum pecus musical.

Shake, Burn and Love, titre idéalement bien trouvé pour ce disque !