Imaginez une journée horriblement longue, harassante avec une succession de problèmes... Ce disque pourrait aisément en être le remède idéal.
Ce quatrième album du musicien Anglais Danny Green possède, comme ses disques précédents, en effet de nombreux atouts : mélodies délicates et mnémoniques, harmonies et arrangements d’une grande élégance, folk rock malin, un flegme très britannique. Et puis il y a cette écriture limpide mais pas dupe, personnelle et terriblement universelle.
Mais attention, cet havre de paix est comme il se doit faussement tranquille. Danny Green est tout sauf sagement lisse. Il est capable de belles envolées ("Love is growing", "Listening for god", "Devil’s advocate"), d’un petit groove pernicieux ("Dance to the rhythm", "Time Elastic", "University"). Et ses textes se montrent épineux. Il nous livre ses interrogations, la présence de dieu ("Listening for god"), le bonheur familial ("Blink of an eye"), ses doutes, le temps, la mémoire, les deux véritables fils conducteurs de ce disque. Même si rien n’est jamais simple, ce disque est simplement beau et addictif...