Quelques notes de guitare sèche, ambiance feu de bois et cheminée moquette, roots et harley davidson : "Ils ont marché / d’un pas déchaîné / qui apaise la peur / écrase la douleur" ("Ils ont marché"). Welcome to Béatrice Bertho, qui faillit virer vénérable du sommet avant de voir son premier album au grand jour.
Et non, bien évidemment, il n’est jamais trop tard pour insuffler une vie dans ses rêveries, et Béatrice en rêva de cet album, longtemps enfoui dans les cordes de sa guitare remisée au fin fond d’un placard anonyme.
L’histoire raconte que c’est à la faveur d’un déménagement que l’envie lui démangea de renouer avec ces amours blues et mélancoliques. Ben Machetto était ce qu’il manquait à son projet et Traversée voit le jour quelques temps et arrangements plus tard.
Des mélodies, des textes, une guitare et des mouvements, voilà la somme des ingrédients de cet album aux accents folk-song et very ballade au creux des bois. Les morceaux se cambrent parfois de cordes électriques "A visage découvert / j’explore mes déserts / je fais du bruit pour sortir de la nuit" ("Traversée") et la plainte mélancolique d’un accordéon avance doucement au coin des notes, tirant des larmes aux mots ("Je quitte la mer").
Des complexes secrets et des rêves d’ailleurs, de la poésie et des vibrations, Béatrice Bertho promène sa folk au soleil, des petites mélodies sympathiques qui ne payent pas de mine, des ondulations qui ne mangent pas de pain, si ça fait du bien c’est que c’est bien. Touchant.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.