Fantaisie historique écrite et mise en scène par Jocelyn Fiorina, avec Nicolas Soumah, Constant Vandercam, Justine Vultaggio, Thibault Gouzarch et Philippe Pasquini. "Coups de feu rue Saint-Roch" constitue une curiosité théâtrale dès lors que sa partition ressort à l'aventure rocambolesque tout en prenant le contre-pied du traditionnel avertissement fictionnel.
Car, en l'espèce, les personnages et les situations ne sont pas purement fictifs et toute ressemblance avec des personnes ou des situations ayant existé n'est pas fortuite.
En effet, l'intrigue se déroule au 19ème siècle dans le cadre des émeutes de 1932 avec pour protagonistes des figures notoirement connues réunis par une plume féconde et une imagination foisonnante, celles du romancier Alexandre Dumas, en s'inspirant d'une nouvelle inédite, et récemment découverte, de celui-ci intitulée "L'Assassinat de la rue Saint-Roch", et parue de son temps dans la presse italienne.
Bien boutiqué à la manière des premiers feuilletons populaires sans toutefois verser dans la parodie, ce premier opus concocté et mis en scène en costumes par Jocelyn Fiorina, fervent dumassien non issu du sérail dramatique, se développe autour d'une intrigue à double détente, une enquête policière et une épopée insurrectionnelle aussi fictives que plausibles.
En 1832, Edgar Poe (Constant Vandercam) n'est pas encore le poète et romancier qui passera à la postérité mais un jeune homme doté d'une extraordinaire capacité d'analyse et de déduction qui en font le précurseur de Sherlock Holmes dont il arbore la pipe Peterson et la fameuse loupe.
Séjournant en France, il est hébergé par un aîné de quelques années et déjà célèbre, Alexandre Dumas (Nicolas Soumah) qui l'initie aux plaisirs du Club des Haschischins, le seconde dans une enquête policière et l'introduit dans le cercle des intellectuels républicains d'opposition auquel appartient Evariste Galois (Thibault Gouzarch) et une jolie napolitaine espionne et/ou agent double (Justine Vultaggio), le tout sous haute surveillance du fameux et truculent Vidocq (Philippe Pasquini).
Comme le public, ce dynamique quintet de comédiens prend plaisir au jeu pour dispenser ce divertissant spectacle placé sous des références historiques et littéraires.
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