Spectacle musical conçu et interprété par Julie Autissier et Raphaël Callandreau.
"J'ai mangé du Jacques" est un spectacle qui repose sur un principe simple et ludique : Julie Autissier et Raphaël Callandreau ne vont chanter que des chansons interprétées, composées ou écrites par un... Jacques.
Des Frères Jacques aux Jacques attendus (Brel, Dutronc, Higelin), l'auditeur va en avoir des surprises ! Du frère qui sonne les matines à celui qui fait la route avec Ray Charles, de qui "a dit" (ou pas), le Jacques est partout présent, prêt à faire le...Jacques.
Tout commence dans le foin couché avec Jacques Pills qui interprétait avec un Georges (hors concours donc) Tabet la chanson de Mireille et Jean Nohain... Tout finit en chanson après que l'on ait découvert une belle liste de Jacques y compris le Jacquot de Nantes, celui des "Parapluies" et des "Demoiselles".
Avec le compositeur Jacques Datin, auteur des musiques de nombreux tubes, Julie et Raphaël auraient pu chanter pendant plusieurs jours, des "Boutons dorées" chantées par Barbara ou Jean-Jacques Debout à "Nous, les amoureux", eurovisionnée par Jean-Claude Pascal. Non, ils se contentent de réussir une belle version d' "Une petite fille" de Claude Nougaro, qui aurait fort mérité de se prénommer Jacques.
Pareillement, pour le compositeur des chansons de Michel Sardou, Jacques Revaux, le couple taquin et farceur a préféré l'habituelle "Comme d'habitude" aux "Vieux mariées" ou à "La Java de Broadway". Comme ils n'avaient pas envie de manger du Michel, on leur pardonnera d'avoir grignoté du Claude.
En revanche, on les remerciera d'avoir sorti de leur chapeau "Nono le petit robot" en compagnie de l'élastique "Inspecteur Gadget"
Bref, Raphaël Callandreau, le plus souvent au piano (mais pas que) et Julie Autissier au chant (mais pas que), ont confectionné une "play list" de chansons imparables qu'ils habillent à chaque fois de leurs voix chaleureuses, un rien gouailleuse pour Julie, un rien nostalgique pour Raphaël.
L'heure que l'on passe en leur compagnie, on aimerait qu'elle dure le double, voire le triple. Mais tout à une fin et les Jacques ont le droit de se reposer.
On regrettera pourtant que les deux artistes n'aient pas eu le temps de rendre un petit hommage à Jacques Debronckart, un sacré Jacques qu'il faudra bien un jour redécouvrir et qu'ils n'aient pu poursuivre leur beau travail sur Brel commencé par une magnifique version d'"Orly" et conclu par une non moins impressionnante version de "Grand Jacques".
"J'ai mangé du Jacques" est un spectacle nourrissant qui donne faim de chansons. On n'a plus qu'une envie quand on le quitte : que Julie Autissier et Raphaël Callandreau s'attaquent un à un à tous les prénoms de l'alphabet. |