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Interview d'Oren Bloedow et Jennifer Charles  (Paris)  juillet 2005

"New-York is our city, but Europe is our continent". Une interview d'Elysian Fields.

3 mots pour définir votre musique :

Oren Bloedow : Chaleureuse, profonde et sensuelle. En tout cas c'est ce que j'espère.

Jennifer Charles : La Mère, Le père et… différente ("Mother, father, and…other")

Il y a dans votre musique un coté sombre, profond justement, qui est assez en décalage avec la plupart des productions musicales actuelles. Vous ne faites pas vraiment de la musique pour des gens surexcités qui ont envie de faire la fête ?

Oren Bloedow : Je ne sais pas vraiment ce qu'écoutent les gens tous les jours. Mais on ne peut pas dire qu'Elysian Fields n'ait jamais fait de chansons pour faire la fête, ou de chanson un peu sexy. Il y a eu "Bend your mind" dans l'album "Queen of the meadow" (Et qu'on retrouve sur la Bo du film Monique avec Albert Dupontel). Sur notre dernier album la deuxième chanson "Set the grass on fire", si on y réfléchit, peut vous entraîner dans une certaine direction, en termes de façon d'utiliser des herbes médicinales, ou des produits agricoles…. Donc nous ne sommes pas tueurs de joie, on a vraiment rien contre s'amuser, mais on adore les ballades, les morceaux tristes.

Quelle est, à votre avis, l'image que vous avez aux Etats-Unis ?

…rires…

Jennifer Charles : Je ne pense pas qu'on ait vraiment d'image aux Etats-Unis. Pas plus qu'une éraflure insignifiante sur un écran qui projette des films avec lesquels nous n'avons rien à voir.

Oren Bloedow : Nous avons je crois une bonne image dans la scène New-Yorkaise. Il y a beaucoup de musiciens plus âgés que nous qui apprécient ce qu'on fait, et c'est vrai aussi avec les musiciens plus jeunes.

Jennifer Charles : A New York nous sommes respectés, en tant que groupe, et surtout nous sommes aimés.

Oren Bloedow : A l'extérieur de New York, il fait froid… C'est un peu comme si New York était notre ville, mais les Etats Unis ne sont pas notre continent, en tant que groupe ; en tout cas beaucoup moins que l'Europe. Je serais ravi de jouer pour les gens sensibles et intelligents des autres états, mais ils n'ont simplement même pas entendu parler de nous…Les medias aux Etats Unis tu sais…

Oui je vois. C'est ce que vous combattez sur votre site, sous l'acronyme "S.H.I.T.E" ?

Oren Bloedow : ???. Oui ! Tu connais notre site ? Oui c'est en grande partie ça.

Vous parlez français ? Le "E" de SHITE représente le mot ennui sur votre site.

Oren Bloedow : Oh c'est moi qui ai fait ça. Mais Ennui est un mot anglais tu sais, c'est dans le dictionnaire (Je n'ai pas vérifié)

Tant qu'on parle de la France : Une de vos chansons s'appelle "Bayonne". Un rapport avec le pays basque ?

Oren Bloedow : Bayonne, New Jersey.

Jennifer Charles : C'est une ville très différente du Bayonne en France, dont j'ai entendu dire qu'elle était très agréable. Bayonne, New Jersey, n'est pas une ville agréable.

Oren Bloedow : C'est une ville poubelle. Ça va avec les paroles, de la merde et des relations humaines..

Est ce que vous avez des liens avec la "nouvelle" scène rock de New York ? Strokes, yeah yeah yeahs

Oren Bloedow : Oh oui, on s'entend très bien avec les Strokes, ils viennent nous voir, on va les voir….Les yeah yeah yeahs, je ne les connais pas.

Vos deux premiers albums étaient assez sombres, complexes. Le troisième, "Dreams that breathe …" était plus facile d'accès et d'écoute. Votre dernier album, "Bum raps and love taps" me semble un mélange des trois premiers, mais plus difficile que le précédent, avec des compostions assez complexes.

Oren Bloedow : Je ne suis pas du tout d'accord sur les différences que tu décris entre les trois premiers albums. Chacun de nos albums est une réaction, à un degré ou à un autre, à l'album qui le précède. "Queen of the meadow" était une réaction à l'album précédent, mais il faut savoir qu'en plus il y a eu un album qui n'est jamais sorti (enregistré par Steve Albini ).

Donc notre évolution artistique se construit sur la totalité de ce que nous avons enregistré, pas uniquement sur ce qu'on a pu sortir.Mais je suis d'accord sur le fait que notre dernier album est un peu moins orienté "single" que le précédent, même si "Dreams that breathe…" n'était quand même pas non plus une tentative de séduction éhontée des médias…

Jennifer Charles: Tout dépend de tes oreilles, de ta culture musicale. Je comprend que "Bum raps and love taps" soit un peu difficile à digérer musicalement, mais nous n'essayons pas d'adapter nos disques à l'environnement musical qui prédomine, nous nous contentons de suivre notre logique de création.

Oren Bloedow : Il y a quelque morceaux du disque qui effectivement sont complexes en terme de composition, et c'est vrai que, contrairement à "Dreams that breathe…" qui commençait par trois morceaux assez accessibles, "Bum raps and love taps" en contient moins. Mais les deux albums sont construits un peu de la même façon, puisqu'ils commencent par les compos les plus pop pour continuer par des morceaux plus longs, plus intimistes, et il y a plus de ce genre de morceaux dans notre dernier opus.

Un chanson comme "Duel with Cudgels", dont le titre provient d'un tableau de Goya, est d'autant plus longue et exigeante avec l'auditeur qu'elle représente notre propre duel avec l'industrie musicale, et la détermination que nous mettons à la tenir à l'écart de notre lit quand nous faisons l'amour à notre muse.

Jennifer Charles : J'aime bien considérer nos albums comme des entités complètes, unifiées. On peut voir cet album comme une fleur. La première chanson, c'est l'aspect extérieur de la fleur, qui peut être simple, et puis quand on commence à la sentir, à la toucher, on prend conscience de sa complexité. Pour bien comprendre la fleur il faut l'étudier de prés, rentrer à l'intérieur.

Oren Bloedow : De toute façon, Elysian Fields n'est pas un groupe qu'on peut intégrer dans l'une ou l'autre des niches marketing du business musical. Nous faisons de la musique pour des gens à l'esprit ouvert, quelque soit leur age, le milieu auquel ils appartiennent. Ces gens là constituent notre public,

Jennifer Charles : Aux Etats-Unis en particulier, nos fans peuvent provenir d'horizons radicalement différents en apparence, mais ce qui les caractérise c'est la diversité de leurs goûts. Nous mêmes nous préférons les œuvres classiques, qui dépassent les générations, aux oeuvres qui s'inscrivent essentiellement dans une mode temporaire, limitée dans le temps. C'est je crois ce qui nous permet d'avoir un tel public et de communiquer avec lui.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album The dreams that breathe your name de Elysian Fields
La chronique de l'album Bum raps and love taps de Elysian Fields
La chronique de l'album The Afterlife de Elysian Fields
La chronique de l'album Last Night On Earth de Elysian Fields
La chronique de l'album For House Cats and Sea Fans de Elysian Fields
La chronique de l'album Pink Air de Elysian Fields
La chronique de l'album Transience of life de Elysian Fields
Elysian Fields en concert à La Maroquinerie (27 octobre 2005)
Elysian Fields en concert au Festival Radar #5 (jeudi 10 septembre 2009)
Elysian Fields en concert au New Morning (26 mai 2010)
Elysian Fields en concert au Fil (samedi 10 mars 2012)
La chronique de l'album A bird on a poire de Jean Louis Murat - Fred Jimenez - Jennifer Charles

En savoir plus :
Le site officiel d'Elysian Fields
Le Bandcamp d'Elysian Fields
Le Myspace d'Elysian Fields
Le Facebook d'Elysian Fields


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Le temps passe, mais Froggy's Delight est toujours là, sans doute avec une nouvelle peau bientôt mais ce qui importe c'est ce que nous vous proposons à l'intérieur avec pour démarrer l'année une belle petite sélection à découvrir tout de suite !

Du côté de la musique :

"Broken toy" de Dirty Bootz
"Voix du ciel" de Ensemble Gilles Binchois
"Telemann : Frankfurt Sonatas" de Gottfried von der Goltz
"Lemon the moon" de Nitai Hershkovits
"Le rêve et la terre : Debussy, Ginastera" de Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandier
et toujours :
"Mozart, Youth symphonies" de Freiburger Barockorchester, Gottfried von der Goltz
"Gemma EP" de Gemma
"Emily the one" mix #7 de notre podcast Listen In The Bed en partenariat avec Radio Dio
"Né !" de Chris LeHache
"Constance" de David Giguère
"Années folles, Crazy Paris !" de François Chaplin, Marcela Roggeri
"Super parquet" de Super Parquet
Ca bouge à Saint Etienne avec :
- "Plastic Ono Utero", 7eme épisode du podcast Listen In Bed
- Rencontre avec MC Pampille autour de son album "Sur le banc de touche"

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"L'Epaule de Dieu" au Théâtre L'Atalante
"Chien et Chat" à la Manufacture des Abbesses
"La Dame Céleste et Le Diable Délicat" au Studio Hébertot
les reprises :
'"Vertiges" au Théâtre de la Colline
'"Invisibles" à la MC93 de Bobigny
'"Vestiges Fureur" au Lavoir Moderne Parisien
"Les Carnets de Harry Haller" au Théâtre du Roi R
"La Loi des prodiges" à La Scala
"Alexandra Pizzagali - C'est dans la tête" au Théâtre du Marais
"Matthieu Penchinat - Qui fuis-je ?" au Théâtre du Marais
et la chronique des spectacles toujours à l'affiche

Expositions avec :

la dernière ligne droite pour :
"Moderne Maharahaj, un mécène des années 1930" au Musée des Arts Décoratifs
"Collection Weisman & Michel : Fin de siècle - Belle Epoque (1880-1916)" au Musée de Montmartre
"Balzac & Grandville - Une fantaisie mordante" à la Maison de Balzac

Cinéma avec :

"Les Siffleurs" de Corneliu Porumboiu
et la chronique des films sortis en décembre

Lecture avec :

"Juste une balle perdue" de Joseph D'anvers
"La séparation" de Sophia de Séguin
"Otages " de Nina Bouraoui
"Sukkwan island" de David Vann
et toujours :
"Un art de vivre à Paris" de France de Griessen
"Nino dans la nuit" de Capucine & Simon Johannin
"Nuit d'épine" de Christine Taubira
"On ne meurt pas d'amour" de Géraldine Dalban Moreynas
"Jacobins !" de Alexis Corbière
"La fabrique du crétin digital" de Michel Desmurget
"Le ghetto de l'intérieur" de Santiago H Amigorena

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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