Vois-tu mon petit lecteur adoré - parce que oui, quand même, je t’adore, déjà parce que tu lis Froggy’s Delight et plus particulièrement mes chroniques - , il y a quelques années (décennies en fait) de cela, quand j’ai écouté Oberkampf, je n’ai pas pris la mesure de la chance que j’avais, et encore moins de ce que j’étais en train de vivre.

Nous étions avec un copain et nous écoutions P.L.C. (Plein Les Couilles) qui faisait suite à Couleur sur Paris et à d’autres titres comme "Maximum", premier titre de ce groupe que j’ai écouté. J’avais 15 ans à l’époque et le groupe n’existait plus depuis déjà deux ans ! Et pourtant, ces morceaux m’ont accompagné toute ma jeunesse.

Tu n’imagines pas ma joie quand, non seulement j’ai appris leur retour et que Pat Kebra, guitariste et fondateur du groupe, acceptait de m’accorder une interview. Pat a décidé de nous offrir le plaisir de réécouter Oberkampf avec un son digne de ce nom et, lui-même persuadé que le premier album était "mauvais", s’est aperçu combien il était phénoménal, enfin de mon point de vue. Le chant est tellement particulier, Joe Hell m’a marqué de son chant tellement plein de colère, de furie, et tout le groupe est au diapason de cette colère.

Cet album ne regroupe, pour moi, que des hymnes. Un brûlot, une urgence… Un reflet de la furie punk qui habitait le quatuor. S’il ne faut retenir qu’une chose "historique" sur cet album, c’est qu’il fut le premier album punk français autoproduit.

C’est un très beau cadeau que Pat Kebra nous offre, en rééditant l’ensemble de la musique d’Oberkampf. Ce n’est pas une démarche mercantile. Il ne cherche pas à gagner quoi que ce soit. C’est tellement dans un esprit artistique que cela mérite d’être souligné. Pour le moment, les maxi et 33 tours ne seront disponibles qu’en numérique, il n’est pas prévu que cela soit commercialisé sous forme de CD ou de réédition vinyle.

Pat Kebra remet les pendules à l’heure et nous permet d’écouter avec un son amélioré ce qu’est le punk, le vrai. Je t’invite, toi qui n’as pas vécu cette époque, n’as pas eu la chance d’entendre et d’écouter Oberkampf de son vivant, d’aller écouter ces morceaux. Je pourrais te les citer tous mais je te laisse les découvrir. Je te préviens toutefois que tu risques de prendre une grande claque.

Je t’invite aussi à lire l’interview que nous a accordée Pat Kebra, que je remercie une fois de plus au passage, pour sa disponibilité.

Bonne écoute. Des bisous mon lecteur adoré, parce que tu le sais maintenant : c’est important les bisous !