Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Brisa Roché
Father  (One Hot Minute)  mai 2018

Bien que trop méconnu d’un large public, il est à peu près certain que vous avez déjà entendu la voix et le chant de Brisa Roché (ne serait-ce que dans certaines publicités).

Quel style musical Brisa Roché n’a-t-elle pas, encore, exploré ?  Le jazz ? Elle a commencé avec cette musique ! Musique qu’elle chantait dans des clubs parisiens. Puis vint le premier album (The Chase chez Blue Note) assez éclectique, puis des albums plus pop. L’électro ?  Le disque précédent (Invisible 1, Kwaidan Records) s’y est attelé. Le reggae hybride ? Oui,  avec ceci (qui fut d’ailleurs un succès) :

La dame change de style (et de maison de disques) au gré, sans doute, de ses envies et / ou de ses rencontres.

Avec ce nouveau disque, le sixième, ce sera de l’americana. D’origine américaine, Brisa Roché renoue alors ici avec ses racines, son pays, et son histoire (l’album s’appelle Father…), elle nous raconte son histoire, son enfance, cette figure paternelle à la fois fascinante et terrifiante, elle explore la complexité des émotions et sentiments qu'enfant, elle a pu ressentir pour ce père.

Musicalement, l’on songe alors à ces grandes figures de la folk que sont  Karen Dalton ou Vashti Bunyan. De la première, elle a retenu l’aspect rugueux, sec et poignant ;  à la deuxième, elle emprunte l’approche  mélodieuse, douce et plus arrangée, mais non moins poignante.  L’on songe également, pour l’allure, à des musiciennes plus contemporaines comme Cat Power "(Myra Lee", "You are free")  ou P.J. Harvey ("To Bring You My Love").  
La tonalité est très acoustique, épurée, sans fioriture, sans illustration, ni ornement.   

L’album s’ouvre par le single "48", une ballade élégante assez classique, puis vient "Fuck My Love", batterie tambourinée guitare sèche et rugueuse, double voix très expressive, puis  le bouleversant "Patience" évoquant, avec fragilité et détermination, la figure maternelle. On y entend un piano à la partition simple, fluide et nuageuse. Deux autres morceaux, forts, rythment le disque : "Can’t Control",  la voix s’y dédouble comme pour signifier l’insuffisante volonté, trop faible, cette incapacité à pouvoir contrôler ce qui ne peut l’être, et "Holy Badness". Ces trois chansons sont intenses : il s’y joue, on le sent, quelque chose d’ardent, d’important et nécessaire pour celle qui l’interprète.

Le morceau "Cypress" saisi  par sa simplicité, puis vient " Engine off", une ballade reposant sur un délicat équilibre entre boite à rythmes, batterie, arpèges de guitares électriques et claviers cristallins. Au fil des morceaux, le disque se densifie, une stridente guitare se manifeste et ouvre le voie sur "Before I’m Gone", elle se fait inquiétante sur "Holy Badness". On se calme et se rassure avec "Blue Night", une petite berceuse.

Sur ce disque, le plus personnel et le plus abouti de Brisa Roché, les arrangements sont minimalistes, les guitares électriques sont rares. De façon générale les instruments semblent ici avoir une fonction précise : évoquer une inquiétude, un apaisement, un désir, une peur, etc. Chaque chanson développe un univers, une histoire, une ambiance particulière. Il aura fallu tout le talent de John Parish à la production pour donner unité à des morceaux si différents. Bien que les compositions soient, dans leur grande majorité, de facture assez classique, cela n’ôte pas pour autant à cet album sa singularité. Et reprocher cela à ce disque reviendrait à passer complètement à côté, dans la mesure où il renvoie à cet imaginaire là, et cela  sans chercher à jouer de la référence, simplement comme des souvenirs. Un album de souvenirs, un disque d’intranquillité.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album All Right Now de Brisa Roché
La chronique de l'album Invisible 1 de Brisa Roché
La chronique de l'album Freeze Where U R de Brisa Roché & Fred Fortuny
Brisa Roché en concert au Festival Musiques en Stock 2008
L'interview de Brisa Roché (mai 2018)

En savoir plus :
Le site officiel de Brisa Roché
Le Bandcamp de Brisa Roché
Le Soundcloud de Brisa Roché
Le Facebook de Brisa Roché


Francois Montjosieu         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

• Edition du 2024-04-14 :
Burning Heads - Embers Of Protest
Waxahatchee - Tigers Blood
Bertrand Betsch - Kit de survie en milieu hostile
Nikita Mndoyants - Prokofiev
Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler - Alas
Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne - Arnold Schönberg : Pierrot Lunaire
Thomas de Pourquery - Let the monster fall
Chaton Laveur - Etat Sauvage
Cyrille Dubois & Tristan Raës - Louis Beydts : Mélodies & Songs
Madame Robert - C'est pas Blanche-Neige ni Cendrillon
Chu Chi Cha - Sin Miedo
The Black Enderkid - Symptom Of Decline
Michelle David & the True Tones - Brothers and Sisters
Wizard - Not Good Enough

• Edition du 2024-04-07 :
Partie - Théâtre Silvia Monfort
La Mare Aux Grenouilles #83 - Talk Show Culturel
Dal Sasso Big Band - Le Carnajazz des animaux
Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce - Eden Beach Club
PALES - Sweet Needles - Soviet Suprem - Mazingo - Ni Vus Ni Connus
Lucie Folch - Ailleurs
Down To The Wire - Deep In Denial
Palace - Ultrasound
Terestesa - Bella Faccia
Sophie Cantier - Songez
 

• Archives :
Keigo Mukawa - Maurice Ravel : Complete works for solo piano
Lisatyd - Fishtalk - Ni Vus Ni Connus
Vanessa Philippe - L'amour c'est chiant
Mohamed Najem - Jaffa Blossom
Frustration - Our Decisions
CXK - Castèls dins la luna
Dynamite Shakers - Don't Be Boring
Johnnie Carwash - No Friends No Pain
Esparto - Nous célébrer
Michel Portal & Michel Dalberto - Berg, Brahms, Schumann, Poulenc
Louise Jallu - Jeu
Camille Bénâtre - Dommage
La Mare Aux Grenouilles #82 - Talk Show Culturel
CocoRosie - Elevator Angels EP
Bad Juice - Watertank - Intrusive Thoughts - The Darts - Mélys - Ni Vus Ni Connus
Judas Priest - Invincible Shield
Ecr.Linf - Belluaires
Iamverydumb - Queenside Castle
Karkara - All is Dust
Jean-Marc Millière / Sonic Winter - Five to the Floor
Claude Tchamitchian Trio - Naïri
Tangomotán - Motán
Junon - Dragging Bodies to the Fall
Chester Remington - Almost Dead
Les Diggers - Atmosphérique
Tara - Sekoya
Nicolas Jules - Ravage Club - Nouriture - Les Tambours du Bronx - Heeka - Ni Vus Ni Connus
La Mare Aux Grenouilles #81 - Talk Show Culturel
Sprints - Letter to Self
Laetitia Sadier - Rooting For Love
- les derniers albums (7489)
- les derniers articles (354)
- les derniers concerts (2393)
- les derniers expos (5)
- les derniers films (20)
- les derniers interviews (1131)
- les derniers livres (8)
- les derniers oldies (20)
- les derniers spectacles (9)
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=