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puce Zao Wou Ki - L'espace est silence
Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris  (Paris)  Du 1er juin 2018 au 8 janvier 2019

Le Musée d'Art moderne consacre une exposition au long cours au peintre à la célébrité internationale Zao Wou-Ki décédé en 2013 avec la monstration d'un florilège pointu d'oeuvres de format monumental rattachées au mouvement de l'Abstration lyrique qui marque sa novation picturale opérée dans les années 1950.

La finalité annoncée par les commissaires, François Michaud, conservateur au Musée d’Art moderne, et Erik Verhagen, historien de l’art et critique, est, à partir d'une quarantaine d'oeuvres dont un ensemble d'encres inédites réalisé en 2006, de "proposer un renouvellement de la lecture des oeuvres" de Zao Wou-Ki et d'"inviter à une réflexion sur le grand format".  

Zao Wou-Ki : un peintre, deux cultures, peindre au-delà des limites du visible

Chinois d'origine, érudit par sa culture liée à une naissance dans le milieu aisé des lettrés, formé dès l'enfance à l'art de la calligraphie, Zao Wou-Ki entreprend dès 1948 un périple d'apprentissage de la peinture occidentale qui s'apparente au voyage des peintres en Italie au 17ème siècle dont la plaque tournante est Paris où il s'installe.

Aux Etats-Unis il découvre l'expressionnisme abstrait et entame une création picturale qui, le sujet ne lui suffisant plus, marque l'abandon progressif de la figuration.

Quelques toiles nommées sont liées à des évènements personnels, comme le décès de son épouse avec "En mémoire de May" peint en 1972 ou à des émotions artistiques avec les hommages dédiées à des poètes, dont Henri Michaux qui l'aida à entrer dans le marché de l'art et avec lequel il se lia d'amitié, des musiciens tel le compositeur Edgar Varèse.

Et, bien évidemment des peintres avec le superbe triptyque "Hommage à Claude Monet" ou la variation sur sa "Porte-fenêtre à Collioure" pour Matisse.

Mais la plupart constituent des odes à la nature et à son immanence peintes non sur le motif mais dans son atelier clos dépourvu de fenêtre. Car transcription picturale de paysages intérieurs et souvent non titrée pour laisser le champ libre au regard, car pour lui "L'essentiel c'est de regarder une peinture : ça te touche ou ça ne te touche pas".

Pour une "traversée des apparences", titre d'un premier tableau de 1956, pour indique-t-il "peindre ce qui ne se voit pas, le souffle, la vie, le vent, le mouvement, la vie des formes, l'éclosion des couleurs et leur fusion". Seule une date pour la peinture considérée comme un mode de vie dont les oeuvres sont les pages de son journal.

Zao Wou-ki peint un monde flottant qui évoque celui des estampes, des espaces éclaboussés de pigments colorés ce qui n'est pas sans évoquer la facture de son aîné et compatriote Zhang Daqian (1899-1983) qui lui-même a développé dans ses décors poétiques le savoir-faire ancestral de la projection d'encre déjà pratiqué sous la dynastie Tang.

Une "représentation" qui induit le phénomène de type projectif de la paréidolie consistant en l'identification subjective de formes et de figures telle la "lecture" des nuages ou certains tests d'évaluation psychologique à partir de taches informelles qui suggèrent des formes organiques aux couleurs saturées (quadriptyque 1989-1990).

Egalement, et surtout, des paysages lacustres à la tonalité claire, marins, ou telluriques à la palette sombre.

Et ce n'est pas tant le silence qui caractérise les oeuvres présentées. Au demeurant, le titre de l'exposition est une phrase extraite* d'un des "Poèmes-lectures" de Henri Michaux inspiré par une lithographie de Zao Wou-Ki, représentant une rencontre amoureuse dans une forêt sous le halo de la lune, appartenant à son corpus figuratif antérieur , et donc détachée son contexte artistique.

En revanche, Zao Wou-Ki revendiquait la place centrale du vide dans sa peinture, le vide qui constitue la doxa de la peinture chinoise classique pour restituer le souffle vital de l'Univers et ses lignes de force qui s'organisent sur un fond qui est le Vide (cf. l'analyse sémiologique de l'essayiste et universitaire François Cheng dans "Vide et plein - Le langage pictural chinois").

Car, entre tradition et modernité, Zao Wou-Ki opère de manière syncrétique en hybridant les traditions picturales - celle occidentales dont le grand format, le procédé du clair-obscur et le chromatisme coloré voire saturé, et chinoises avec la grande peinture de paysage, le geste du pinceau, la présence de pictogrammes et son retour à l'encre dans les oeuvres ultimes dont "Le Temple des Han" - réinventées par la bidimensionnalité de l'abstraction.

Pour mieux préparer et apprécier cette immersion picturale, le visiteur pourra utilement écouter la série de cinq entretiens sonores réalisés avec Zao Wou-Ki en juin 1986 par France Culture ("L'épopée de Zao Wou-Ki").

 

 

* "..l'espace est silence, silence comme le frai abondant tombant lentement dans une eau calme, ce silence est noir, en effet il n'y a plus rien, les amants se sont soustraits à aux-mêmes en arrivant bonheur bonheur profond..."

 

En savoir plus :

Le site officiel du Musée d'Art Moderne

Crédits photos : MM
avec l'aimable autorisation du Musée d'Art Moderne


MM         
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# 21 juin 2020 : la Fête de la Musique Sanson

Cette année, pas vraiment de Fête de la Musique, juste un exercice imposé par le gouvernement de faire chanter un titre de Véronique Sanson à tous les musiciens (non nous ne sommes pas en Corée du Nord). De notre côté nous avons réalisé notre 3ème numéro de la Mare Aux Grenouilles à revoir ici. Pour le reste voici le sommaire.

Du côté de la musique :

"As found" de Fugu
"Désordres" de Austyn
"Anda Lutz" de Cie Guillaume Lopez
"A l'instinct A l'instant" de Daniel Jea
"Cérébro dancing" de Epilexique
"Cobra" de François Club
"Coquette" de Hailey Tuck
"Springtime with no harm" épisode 18 des mixes de Listen In Bed
"Fanfare XP, volume 2" de Magic Malik
"Avec son frère" de Volo
"Safeplace" de Yadam
et toujours :
"Après le soir" de Camille Bénâtre
"Le love & le seum" de Charles-Baptiste
"New age norms 1" de Cold War Kids
Interview de Datcha Mandala autour de leur album "Hara"
"Mutations Les chimères de Clément Janequin" de Ensemble Thélème & Quatuor XASAX
"Le sismographe / Noyé" de Gontard!
"La battue" de Les Marquises
"Two Lovers" 17eme mix de Listen in Bed
"C'est la vie" de Olivier Perrot
"Knot" de The Nits
"To save what is left" de Roseland
"Parisienne" de Sarah Lancman

Au théâtre

l'actualité du spectacle vivant avec en "direct live" :
"Hedda" au Théâtre de Belleville
"Fabrice Petithuguenin - C'est compliqué" au Théâtre Le Bout
et toujours dans un fauteuil de salon avec :
des créations :
"Sales gosses" de Mihaela Michailov
"Le Bonheur (n'est pas toujours drôle)" d'après Reiner Werner Fassbinder
"Pichet Klunchun and myself" de Jérome Bel
"Le pont du Nord" de Marie Fortuit
"Invasion !" de Jonas Hassen Khemiri
"Jimmy's blues" à la Maison de la Poésie
 du classique avec Marivaux en deux versions :
Le Mariage de Figaro" par Jean-Paul Tribout
"La Folle Journée ou le Mariage de Figaro" par Rémy Barché 1ère partie - 2ème partie
Au Théâtre ce soir :
"Am Stram Gram" de André Roussin
"Des choses merveilleuses" de Claude Reichman
"Noix de coco" de Marcel Achard
et du côté des humoristes ::
"Noëlle Perna - Mado la niçoise" 1ère partie - 2ème partie
"Jérôme Commandeur se fait discret"

Expositions :

voir des expositions en "real life" avec la réouverture progtressive des musées :
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"James Tissot (1836-1902), l'ambigu moderne" et "Au pays des monstres - Léopold Chauveau"  au Musée d'Orsay
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières
"La Force du dessin - Chefs-d'oeuvre de la Collection Prat" au Petit Palais
"Esprit es-tu là ? Les peintres et les voix de l'au-delà" au Musée Maillol
"Soleils Noirs" au Louvre-Lens
la salle "Les Nymphas de Claude Monet" au Musée de l'Orangerie
"Le dessin sans réserve. Collections du Musée des Arts Décoratifs" au Musée des Arts Décoratifs
"Le 61 rue de Monceau, l’autre hôtel Camondo" au Musée Nissim de Camondo
et pour ceux qui ont vut l'exposition numérique "Gustav Klimt" à l'Atelier des Lumières à Paris,découvrir celle intitulée "Gustav Klimt, d'or et de couleurs" au nouveau site du Bassin des Lumières à Bordeaux

Cinéma at home avec :

à visionner en "home cinéma" :
des films contemporains :
"Jeune femme de Léonor Serraille
"Soul kitchen" de Fatih Ak?n
"Claire Dolan" de Lodge Kerrigan
de la comédie : "Mr et Mrs Smith" de Doug Liman
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de l'action : "Kickboxer : Vengeance" de John Stockwell
des films cultes avec :
un western :"La Chevauchée fantastique" de John Ford
du kung fu : "A touch of zen" de King-Hu
du drame à l'indienne : "Vanaja" de Rajnesh Domalpalli
le Ciné-Club des années 60 :
"Qu'est-il arribé à Baby Jane ?" de Robert Aldrich
"Main basse sur la ville" de Francesco Rosi
"Le Tracassin ou Les Plaisirs de la ville" d'Alex Joffé
et une curiosité : "Jack Brooks, tueur de monstres" de Jon Knautz

Lecture avec :

"Le jour où Kennedy n'est pas mort" de R.J. Ellory
"Mauvaise graine" de Nicolas Jaillet
"Une immense sensation de calme" de Laurine Roux
et toujours :
"Et les vivants autour" de Barbara Abel
"L'iguane de Mona" de Michael Uras
"Mothercloud" de Rob Hart
"Trahison" de Lilja Sigurdardottir

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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