Comédie dramatique de Mae West, adaptation et mise en scène de Jean-Luc Voyeux, interprétée par la troupe C’est pas Broadway, mais c’est joli quand même. Dans le cadre du Festival la Quinzaine des Fiertés LGBT+, la troupe amateur C’est pas Broadway, mais c’est joli quand même menée par Jean-Luc Voyeux présente avec "On monte Mae West" l'adaptation d'une rareté inédite "The Drag", une comedy-drama of life" écrit par Mae West la "notorious" actrice et sex-symbol des années 20.
Surnommée "l’impératrice du sexe", cette dodue blonde platinée incarnant le "mauvais genre" et devenue l'incarnation du kitsch puis icône gay militait à sa manière pour la libération sexuelle et la liberté d'orientation sexuelle non seulement par son franc-parler et ses réparties spirituelles qui savaient négocier la grivoiserie mais également en écrivant des opus théatraux qui choquait le bourgeois.
"The Drag", qui pourrait s'apparenter au genre "gay friendly" contemporain verse cependant vers le mélodrame en narrant le destin tragique d'un fils de bonne famille qui masque son homosexualité par le mariage. Tout dérape quand il tombe amoureux de son associé qui lui-même est amoureux de son épouse.
Daté, l'opus n'est certes pas un chef d'oeuvre et le spectacle, que Jean-Luc Voyeux place sous le signe de la comédie parodique, en révèle ses vertus et ses faiblesses.
Tout comme les limites du théâtre amateur notamment en ce qui concerne l'interprétation inégale, les rôles principaux étant néanmoins bien soutenus par Anthony Puiraveaud, rodé à la scène au sein des Caramels fous, Emeline Renard, Yves Laurent, Yvon Huiban, Sylvain Causse et Fabrice Antier-Belliard.
Mais l'entreprise, qui valut à son auteure une condamnation pénale, n'est pas vaine en un temps où n'est pas éradiquée l'homophonie et la troupe qui ne se prend pas au sérieux fédère un public acquis à la cause. |