Beauregard, the day after. Le lundi, le festival continuait avec un quatrième jour de programmation et aussi, la tête d'affiche la plus importante du festival : Depeche Mode. Seuls trois groupes étaient programmés, tous sur la grande scène.
Ce sont d'abord les caennais de Concrete Knives qui ouvrent le bal. Bien que le guitariste chanteur Nicolas ait la jambe plâtrée, le show n'en est pas moins sautillant. Interprétant des titres de leurs deux albums, il est difficile de résister à ceux extraits de leur second album, Our Hearts.
Les Belges de Girls in Hawaii entrent en scène sous une Marseillaise entonnée par le public puisque les équipes de France et de Belgique se rencontrent en Coupe du Monde le lendemain. Si les Belges vannent à leur tour le public français, ils n'en n'oublient pas d'être efficaces en scène. Leur indie pop trouve le public facilement. Leur set devient de plus en plus musclé, faisant monter la pression. Une très belle performance de Girls in Hawaii, un groupe qu'on aime beaucoup dans ces colonnes.
Après un changement de plateau des plus rapides, Depeche Mode rentre en scène à la musique de "Revolution" des Beatles, sous les hourras d'un public déjà chaud. Cependant, les spectateurs semblent attentifs. Ni "Going Backwards", ni "It's No Good" ne les font vraiment réagir. Dave Gahan se donne, la machine Depeche Mode n'est pas grippée, mais le public n'est pas hystérique dès les premières chansons.
On voit donc Dave Gahan passer à la vitesse supérieure pour aller chercher le public. Après la chanson contractuelle interprétée par Martin L. Gore, "Somebody", Gahan revient et la locomotive Depeche Mode est enfin lancée à pleine vitesse : "Everything Counts", "Stripped", "Personal Jesus"... il faut croire que la réponse tardive du public a donné un coup de fouet à la machine parfois trop bien huilée de Depeche Mode. Le public répond comme un seul homme en agitant les bras pendant "Never Let Me Down".
Puis c'est déjà l'heure des rappel avec "Walking in my shoes", "Enjoy the silence" et "I just can't get enough".
Nous n'avons pas parlé d'Andrew Fletcher, mais il était bien là, derrière ses lunettes de soleil à taper dans les mains, caché derrière son clavier, comme à son habitude.
Au moment des salutations, le groupe semblait particulièrement heureux de ce concert qui ne fut peut-être pas le plus facile de leur immense tournée.
Encore une fois, nous tenons à féliciter tous ceux qui ont oeuvré à la réussite de cette 10ème édition du festival de Beauregard. Du directeur Paul Langeois aux bénévoles. En seulement 10 ans, Beauregard fait désormais partie des festivals européens qui comptent. |