Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Kian Soltani & Aaron Pilsan
Home  (Deutsche Grammophon)  mars 2018

"Un sentiment bien particulier est rattaché à un endroit que l’on connaît intimement, à son lieu d’origine : les couleurs, l’air, l’odeur… Certains compositeurs ont exprimé ce sentiment dans la musique. C’est eux que j’ai choisis". Voici comment le musicien Kian Soltani explique la signification du titre de son album Home. Il nous propose ici un mélange savoureux des différents endroits où il se sent chez lui.

Kian Soltani est une violoncelliste autrichien de 25 ans (né en 1992). Ses parents sont originaires d’Iran et il va s’épanouir entre la culture autrichienne et la culture persane. Débutant l’instrument à l’âge de 4 ans, il se fait connaître à l’international à partir de 2001 et remporte le concours de violoncelle Paulo à Helsinki en 2003. Il met en parallèle ses activités de musique de chambre et de concertiste jusqu’en 2017, où sa victoire du prix Leonard Bernstein lui permet de signer un contrat d’exclusivité avec Deutsche Grammophon.

Pour ce premier album, il choisit ses compositeurs favoris, Schubert et Schumann mais aussi un compositeur perse, Reza Vali pour nous plonger dans la musique de ses origines familiales. Et pour l’accompagner, qui mieux qu’un ami d’enfance ayant grandit au même endroit que lui ? C’est naturellement que son choix s’est porté sur le pianiste Aaron Pilsan qui s’est tout à fait "identifié à ce programme et à l’idée d’appartenance à un lieu". L’unité de cet album se fait donc par les musiciens et les compositeurs tous autrichiens ou ayant vécu une partie de leur vie en Autriche. Pourtant, le choix des oeuvres est quelque peu surprenant : excepté l’oeuvre de Reza Vali, il s’agit pour l’essentiel d’arrangements pour violoncelle et piano d’oeuvres écrites au départ pour d’autres instruments.

Nous débutons l’audition de ce disque par la Sonate pour Arpeggione en la m D 821 de Franz Schubert. Le violoncelle remplace donc cet instrument désigné parfois sous le nom de "guitare-violoncelle". Mais quel jeu, quelles précisions, ce premier morceau est totalement envoûtant ! Suit alors un lied de Schubert, Nacht und träume D. 827, où le violoncelle joue ici une partie originalement écrite pour voix d’homme. Le violoncelle est considéré comme un instrument qui a un timbre proche de la voix. Bien que nous n’ayons pas le texte de M.K von Collin, l’interprétation nous restitue l’ambiance souhaitée par le compositeur et donne la chair de poule.

Le compositeur Robert Schumann est ensuite mis à l’honneur avec tout d’abord Fantaisiestücke op.73 composé initialement pour piano et clarinette. Le compositeur avait choisi cet instrument pour sa sonorité nostalgique et son timbre feutré. Le violoncelle ici n’est pas en reste et Kian Soltani nous donne une interprétation magnifique de cette oeuvre. Tout y est : le lyrisme, la légèreté et le crescendo expressif qui traverse les trois mouvements de cette oeuvre est extrêmement bien mené. Il poursuit avec l’Adagio et Allegro en lab M op.70. Cette oeuvre, au départ composée pour cor suite à une évolution de la facture de l’instrument, m’a moins convaincue. Etant corniste, je n’ai pas vraiment retrouvé le timbre de l’instrument avec ses sonneries et son côté brillant. Cela reste tout de même une bonne interprétation mais manquant peut-être un peu de caractère. Myrthen clôt cette partie "classique"  sur une note très positive : beaucoup de lyrisme pour une fort jolie version de ce lied composé en 1840.

La dernière partie de l’album est consacré à l’oeuvre de Reza Vali, Persian Folk Song. Le compositeur a cherché ici à fondre la musique de son pays natal, le Liban, avec celle de la musique occidentale. Tantôt, il cite des chants populaires perses comme The Girl from Shiraz ou Love-Drunk, tantôt il imite le style populaire perse dans des mélodies de son invention. En tous les cas, le violoncelle et le piano sont surprenants dans ce style de musique. La pureté de cette musique et la changement de caractère entre des moments nostalgiques et des moments presque brutaux vont bien à ce duo de musiciens. Kian Soltani conclut ce disque en beauté avec une oeuvre de son invention reflétant ses origines : Danse du feu persane.

Pour conclure, voici un premier album très intéressant, varié et avec une interprétation pleine de caractère de ces deux musiciens, à écouter sans modération.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Kian Soltani
Le Facebook de Kian Soltani
Le site officiel de Aaron Pilsan
Le Facebook de Aaron Pilsan


Gaëlle Boulanger         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=