8 ans depuis la fin de Supergrass. C'est le temps qu'il aura fallu pour que Danny Goffey sorte un premier album, Schtick, signé sous son nom. Durant cette période, on l'avait croisé avec les Hot Rats, projet commun de reprises avec Gaz Coombes, puis lors de concerts tributes, en hommage au Velvet et aux Beatles, à la Cité de la Musique. Quant à son album sorti sous le nom de Vangoffey, il était un peu passé sous les radars.
C'est donc avec pas mal d'enthousiasme qu'on retrouve l'ex-batteur de Supergrass et des Jennifers. Pourquoi parler des Jennifers, groupe pré-Supergrass de 1991 ? Parce qu'il y avait sur le EP 4 titres sorti chez Nude intitulé "Danny's song", très inspiré par les Charlatans, qui était le plus péchu de ce mini album. Or, c'est bien sur cette voie que s'engage Danny Goffey par rapport à son ancien compère Gaz Coombes.
Tandis que Gaz sort World's Strongest Man, un magnifique album mature aux accents krautrock, Danny a une poussée d'acné juvénile, et lorgne vers les années britpop, celles du son anglais, joyeux mélange de glam, de mod, de punk et de rock anglais des sixties.
Car Schtick contient tout cela. Mélodies accrocheuses, arrangements réalisés avec savoir-faire, guitares en avant, néanmoins Danny n'en oublie pas les paroles. Concerné sans être moralisateur, il s'attaque aux religions, à la politique et au repli sur elle-même de la société britannique. On notera la présence de Brett Anderson de Suede en seconde voix sur "Ancient Text".
Auteur d'un album cohérent, nostalgique sans être pesant, qui fait bouger la tête et taper du pied, Danny Goffey sera en concert à Parisà l'Olympic Café à la rentrée. A ne rater sous aucun prétexte.