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Interview  (Paris)  septembre 2005

Les Super Furry Animals étaient en journée promotion à Paris pour la sortie de leur dernier album Love Kraft.

Gruff Rhys et Dave Cianan étaient en pleine forme et particulièrement facétieux au point de parler souvent en gallois.

Même s'ils trouvent que leur langue ressemble au français, la traduction a parfois été laborieuse.

Quelle était l'idée principale de ce nouvel album, car il sonne comme différent des autres.?

SFA : Oui, je pense que l'idée de ce disque était de faire un disque d'introspection.On faisait les chansons en commun, on en avait 35 40 ; on les écoutait toutes en se regardant, puis on a choisi nos préférées, soit entre douze et quatorze, et on les a travaillées jusqu'à ce que tout le monde dans le groupe les apprécie. On a vraiment tous travaillé dessus. On a fait beaucoup de préparation à Cardiff dans un studio. On a mis trois quatre semaines pour l'enregistrement en Catalogne. C'était la première fois qu'on finissait en avance. Donc on est resté la semaine qui restait en vacances dans une maison en ESpagne.

Donc ca a été un choc le résultat final?

SFA : C'est juste que c'est arrivé très vite. Bien sûr, il y a des jours où on était bloqué. Mais c'était le disque le plus rapide à enregistrer.

Je sais que vous utilisez les nouvelles technologies mais cet album sonne plutôt vintage.

SFA : Oui. C'est ça la beauté de la musique. C'est comme une illusion. Même s'il y a beaucoup de technologie, cela ne veut pas dire que ça va sonner electro.

Presque tout le monde chante sur cet album, c'est une nouvelle façon de travailler?

SFA : C'est un pas en avant par rapport à ce qu'on faisait avant. Je crois qu'avant tout le monde écrivait et chantait des bouts de chansons. Alors que là, tu écris , tu chantes. C'est une sorte de test, c'est excitant. Maintenant tout le monde a assez confiance en lui pour chanter,t out le monde a fait des backings alors c'est juste un échange. Ca s'est passé sans effort, c'est venu naturellement. On ne s'est pas dit ô mon dieu, c'est trop bizarre.

Cet album est le cinquième, sixième?

SFA : Septième!

Est ce que c'est la maturité? De nos jours, il est difficile pour un groupe de sortir autant de disques.

SFA : Il y a tellement de trucs nuls dans les charts, on met la pression sur les jeunes groupes pour que ça marche. Si tu ne fais pas un hit avec ton premier album, les gens t'oublient. On a donc de la chance. C'est à double tranchant aussi : on a jamais vendu des millions de disques donc on a pas la pression pour les disques suivants, qu'ils marchent bien ou pas, et on ne se met pas la pression. On est là pour faire de la musique et pour se faire plaisir.

On est assez déterminé, on fait ce que l'on veut de toute façon, en se moquant de ce que les autres disent. On suit notre chemin. Et puis il faut être un peu têtu. Je crois que parfois, comme dans certains pays on joue dans des grandes salles, et dans d'autres on joue dans des cafés devant dix personnes, donc c'est...on n'a jamais eu de problèmes avec ça. Ca nous a toujours plu de jouer devant beaucoup de gens. On a joué pour le barman tout à l'heure et il était tout seul!!(rires) Remarque c'est un plus quand quelqu'un d'autre que le barman arrive!!

Votre groupe est politiquement impliqué?

SFA : Seulement comparé à d'autres groupes...

Oui Oui je ne dis pas que tu es Bono ou quelqun d'autre ! (rires)Juste que par rapport à d'autres groupes... et avec Love Craft on dirait que c'est plus personnel , que vous cherchez moins à parler de sujets plus éloignés de vos idées.

SFA : On est moins engagé avec la scène musicale, musicalement il est très introverti et au niveau des paroles aussi. Et notre dernier disque "Phantom Power" parlait beaucoup de politique et les temps étaient très durs entre la guerre en Irak, avec l'Afghanistan, notre gouvernement était responsable de beaucoup de morts...On ne pouvait pas ne pas en parler.

Il y a eu un million de gens dans la rue qui protestaient et ça a influencé nos paroles d'une façon assez subtile. alors que pour cet album c'est tellement déprimant qu'on a du mal à en parler. C'est comme... Jesus.... donc.

Et si on parlait des soucoupes volantes géantes pleins d'extraterrestres "peace n love" qui atterrissent sur terre pour sauver le monde? On a pas commencé le groupe pour des raisons politiques mais à cause de notre amour pour la musique de toute facon.

Vous pensez à l'influence que vous avez sur vos fans, lorsque vous abordez des sujets plus sérieux?

SFA : On se sent responsable. Si on est en colère, on se sent libre d'en parler et nous sommes aussi des gens très irresponsables ! On veut tout simplement faire de la musique. Comme disait Noel Gallagher "Don't put your life in the hands of a rocknroll band! ' (don't look back in anger - note de la super traductrice!!!)

Dans une interview précédente, vous disiez que votre première peur était d'être prévisible.

SFA : Oui.

Vous y pensez?

SFA : Je crois que c'est impossible de se fermer la porte sur ce qu'on a fait avant. On pourrait rentrer un studio et faire un album électro tu vois. Nous ne sommes jamais content de nos disques. C'est assez sain en fait, comme ça on veut toujours faire mieux. On cherche toujours ce son "super furry" par contre!

A propos du titre Love Kraft, à quoi fait-il allusion?

SFA : A la nature du disque, au moment où on choisissait les sons. Il y a aussi le groupe Kraftwerk qui est un mélange entre futurisme et romantisme. C'est aussi le nom d'un magasin à Cardiff, juste à côté de notre bureau. et puis cela semblait être un bon nom pour notre album "peace n love". En allemand aussi , kraft est un terme magique, mystique.

Quand tu dis qu'à chaque fois c'est comme si c'était votre dernier disque, est-ce un moyen d'avoir de la chance, d'avoir envie d'en faire un autre?

SFA : Oui quand on dit ça, c'est l'ambition. C'est comme vivre comme si ce jour allait êre notre dernier. On parle aussi d'excès d'idées: orchestre et plus de voix. On veut aller plus loin pour rester intéressé par ce que l'on fait. Il faut être excité à chaque disque, il faut que ça vaille le coup.

Comment vous sentez-vous quand le disque est fini, pressé?

SFA : On pense à en faire un autre! Love Kraft a été mixé en novembre, tout était prêt en janvier. On se sent bien d'avoir un disque fini. On a un bon feeling, on est fier, c'est notre bébé.

Vos projets maintenant, les concerts?

SFA : Dans deux semaines, l'Angleterre, le Japon

Vous viendrez en France?

SFA : Oui. On a trouvé ça difficile de jouer en Europe. On a fait un concert à Paris. On a joué aux USA où on a pu faire des supers trucs avec des costumes des jeux de lumières. On adore le Japon aussi. Les deux derniers concerts à Paris ont été bien, dans une petite salle. Avec de la chance on reviendra. Paris est si près...

Quelle est la réaction du public japonais? Est-elle différente des gens ici?

SFA : On a fait six tournées au Japon, c'est très spécial. Ils ont tellement de culture, on dirait qu'il y a un public pour tout. Ils ont une grande capacité à s'amuser, c'est super. Là bas il y a beaucoup de labels, de la place pour toutes les musiques, c'est très ouvert. C'est un endroit bizarre. La premiere fois qu'on y est allé c'était il y a dix ans et on a découvert une approche complètement différente de la musique.Ca nous a influencé pendant des années. L'art graphique est très ancré dans la culture japonaise.

Quand j'ai réécouté votre dernier disque, j'ai pensé, je me suis demandé si vous aviez été contacté pour faire des musiques de films?

SFA : On a donné des chansons pour des films mais jamais tout. On aimerait beaucoup faire ça.

Parce que le premier album, quand je l'ai écouté, j'ai pensé à "Lost in translation".

SFA : C'est le genre de film qu'on aimerait faire. Et ça fait de l'argent!Je ne sais pas pourquoi les directeurs ne font pas d'efforts pour trouver des artistes pour leur BO, ça serait cool pourtant.

Ecoutez-vous beaucoup de musique? Vous êtes au courant des nouveaux trucs?

SFA : On est intéressé par la musique évidement. C'est con pour nous de s'engager dans des modes. On aime pas les modes. Au Royaume Uni, il y a des nouveaux groupes tout le temps, donc il n'y a aucune chance que les gens suivent. Ces nouveaux groupes sont faits pour vendre des magazines.

Vous avez un album en gallois, vous aimeriez le refaire?

SFA : On le fera quand les bonnes chansons seront là. Quand on parle, c'est notre langue maternelle. Donc là on parle tous notre deuxième langue. Certains groupes mexicains font deux albums comme ça, un en anglais l'autre en espagnol. On ne traduit pas ça vient en anglais ou en gallois. Surtout c'est pas facile de traduire, la grammaire est complètement différente.

Le gallois ressemble un peu au français, c'est une langue romantique! Chaque chanson qu'on fait est une version définitive. En la traduisant, cela ne serait pas la même. On a déjà fait des chansons moitié gallois moitié anglais mais ça ne fonctionnait pas, il faut de la cohérence. Quand on ne comprend pas la langue, on est plus dans la musique.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Love Kraft de Super Furry Animals
Super Furry Animals en concert à La Maroquinerie (23 janvier 2004)

En savoir plus :

Le site officiel de Super Furry Animals

Crédits photos : Thomy Keat

Merci à Camille pour la traduction.


Thomy         
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# 19 juillet 2020 : Un air de vacances

D'habitude, l'été nous parcourons les festivals et partageons avec vous nos découvertes à Saint Malo, Avignon, Paris, Belfort... Cet été sera plus calme mais nous continuons tout de même de vous proposer notre sélection culturelle hebdomadaire.
Commençons par le sommaire et le replay de la Mare Aux Grenouilles #07 (et dernière semaine pour la MAG #06)

Du côté de la musique :

"Surprends-moi" de Cheyenne
"Nina Simone 1/2" le mix numéro 20 de Listen in Bed
Interview de Bruno Piszczorowicz autour de son livre "L'ère Metal"
"Noshtta" de L'Eclair
"Moderne love" de Toybloid
  "Les îles" de Benoit Menut
"Echange" de Brussels Jazz Orchestra, Claire Vaillant & Pierre Drevet
"INTENTA experimental & electronic music from Switzerland 1981-93" par divers artistes
"Jimmy Cobb" mix #19 de Listen In Bed
"Chausson le littéraire" de Musica Nigella & Takenori Nemoto
"Alessandro Scarlatti, il Martirio di Santa Teodosia" de Thibault Noally & l'Ensemble Les Accents"
et donc La Mare Aux Grenouilles numéro #5 avec la liste de ce qui a été abordé et le replay.

Au théâtre :

en salle dans le cadre du ParisOfFestival au Théâtre 14 :
"Ultra-Girl contre Schopenhauer"
"Etienne A."
"L'Ordre du jour"
"Une goutte d'eau dans un nuage"
dans un fauteuil de salon :
de Senèque à Henrik Ibsen avec :
"Thyeste" de Sénèque par Thomas Jolly
"Henri VI" de Shakespeare par Thomas Jolly
"Comme il vous plaira" de Shakespeare par Christophe Rauck
"Une des dernières soirées de carnaval" de Goldoni par Clément Hervieu-Léger
"Ruy Blas" de Victor Hugo par Yves Beaunesne
"Peer Gynt" d'Henrik Ibsen par David Bobée
du théâtre musical : "Le Cabaret Interlope" par la Comédie-Française
et du nouveau cirque : "La Nuit du Cerf" du Cirque Le Roux

Expositions :

dernière ligne droite pour "Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
et toujours :
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières

Cinéma

en salle :
"Né à Jérusalem (mais toujours vivant)" de Yossi Atia et David Ofek Wittock
"Le Jardin des Finzi Contini" de Vittorio de Sica
at home (re)voir les films des années 2000 :
"Belleville Tokyo " d' Élise Girard
"2 automnes, 3 hivers" de Sébastien Betbeder
"Oslo 31 août" de Joachim Trier
"Jeune femme" de Sudabeh Mortezai
"La Route" de Darejean Omirbaev
"Kelin" de Ermek Tursunov
"Werther" de Uwe Janson

Lecture avec :

Interview de Bruno Piszczorowicz autour de son livre "L'ère Metal"
"Fleishman a des ennuis" de Taffy Brodesser-Akner
"Summer mélodie" de David Nicholls
"La Chine d'en bas" de Liao Yiwu
"La nuit d'avant" de Wendy Walker
"Isabelle, l'après midi" de Douglas Kennedy
"Les ombres de la toile" de Chris Brookmyre
"Oeuvres complètes II" de Roberto Bolano
"Un été norvégien" de Einar Mar Gudmundsson

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