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Théâtre Le Ranelagh  (Paris)  septembre 2018

Monologue dramatique d'après le roman éponyme de Hervé Bazin interprété par Aurélien Houver dans une mise en scène de Victoria Ribeiro.

Par sa structure diégétique, "Vipère au poing", un des romans phare de Hervé Bazin, se prête à la transposition théâtrale sous forme monologale et, illustration de la sentence nietzschéenne, "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort", relate une enfance malheureuse qui sape les fondements de deux croyances sociétales à l'incroyable vivacité.

A savoir, l'amour maternel instinctif et la violence intrafamiliale souvent présentée comme un phénomène de classe, une sorte d'apanage zolacien de la classe plébéienne lié à la pauvreté, l'alcoolisme et la promiscuité sexuelle. Car Jean, le narrateur dit "Brasse Bouillon" en raison de sa propension à la révolte, est né dans un milieu privilégié et cependant, non seulement, dépourvu d'affection maternelle mais soumis à la violence destructrice de la mère.

Celle-ci surnommée "Folcoche", contraction de "folle" et "cochonne", ne se contente pas d'être une mère non aimante, qui se réfugierait, comme ses consoeurs, dans la neurasthénie ou la coquetterie, mais une femme qui, à travers son innocente progéniture, règle ses comptes avec son destin, celle d'une fille de la bourgeoisie aisée du 19ème siècle en quête de lignage aristocratique qui a subi un mariage arrangé avec un rejeton de petite noblesse provinciale de surcroît peu avenant et "chiffe molle".

Au désamour s'ajoute donc la maltraitance physique par des actes de privations et de violence, sous couvert d'éducation à la manière rigoriste luthérienne, et, également, psychologique par l'humiliation et la dévalorisation qui induisent chez ses victimes une haine absolue appelant la vengeance par la mort symbolique les lettres VF (Vengeance Folcoche) gravées sur les troncs d'arbre mais aussi de réelles tentatives de meurtre.

Commençant par la métaphore fameuse du serpent de l'incipit du roman dont elle retrace fidèlement les événements majeurs, la partition en adresse au public conçue par Victoria Ribeiro, qui assure la direction d'acteur, et Aurélien Houver, au jeu, s'avère émérite en éclairant le traumatisme profond sans résilience* et la stratégie intuitive de préservation de l'intégrité psychique qui sauve le protagoniste de la désespérance, de la psychose ou du suicide, tout en illustrant le processus d’autoconstruction à partir de l'ambivalence du rapport à la mère dont la haine qui forge sa combativité.

Dans le décor épuré de Fabrice Cany, un arbre stylisé symbole identificatoire du personnage, Aurélien Houver dispense avec maîtrise le récit rétrospectif - et introspectif - de l'enfant au seuil de sa vie d'adulte. Et il gère parfaitement le dramatique comme le sur-jeu tragi-comique des quelques scènes dialoguées qui permettent, comme dans l'oeuve originale, une judicieuse mise à distance.

 
* "Chacun trouve sa source dans les eaux de sa mère et ce baptême-là, s’il manque de chaleur, glace pour l’éternité" - Hervé Bazin in "Traits" 1976

MM         
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# 19 janvier 2020 : de De Gaulle à Rocard

Cette semaine encore beaucoup de choses à découvrir. D'un portrait de de Gaulle côté livre à l'affrontement Mitterand - Rocard au théâtre en passant par de la musique pop, classique et bien plus encore. En route pour le sommaire.

Du côté de la musique :

"Late night music" de Abel Orion
"Jaimalé" de Andriamad
"Everything else has gone wrong" de Bombay Bicycle Club
"Fire" de Burkingyouth
"Délie (Object de plus haute vertu d'après l'oeuvre de Maurice Scève)" de Emmanuel Tugny
"Dolci Affeti" de Ensemble Consonance & François Bazola
"Music is our mistress" de Grand Impérial Orchestra
"Vinyle, suite no 2" de Listen in Bed, émission numéro 8 à écouter
"Who are the girls ?" de Nova Twins
"When Oki meets Doki" de Okidoki
et toujours :
"Nougaro" de Babx, Thomas de Pourquery et André Minvielle
"True colors" de David Bressat
"Splid" de Kvelertak
"Bach, Handel : An imaginary meeting" de Lina Tur Bonet & Dani Espasa
"My favourite things", le podcast de Listen In Bed #8
"Turn bizarre" de Livingstone
"Le musc" de Petosaure
"En voyages" de Pierre Vassiliu
"Shadow in the dark" de Tiger & the Homertons
"Caipirinha" de Tiste Cool

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Una costilla sobre la mesa" au Théâtre de la Colline avec "Padre" et "Madre"
"L'Opposition - Mitterrand vs Rocard" au Théâtre de l'Atelier
"La Sextape de Darwin" au Théâtre La Bruyère
"hélas" au Théâtre de la Tempête
"Une histoire d'amour" à La Scala
"Le K" au Théâtre Rive-Gauche
"An Iliad" au Théâtre du Rond-Point
"Elephant Man" au Théâtre Le Lucernaire
les reprises :
"Architecture" au Théâtre Les Gémeaux à Sceaux
"En couple (situation provisoire)" à La Folie Théâtre
"Les vagues, les amours, c’est pareil" au Centrequatre
"La Vie est belle" au Théâtre Le Lucernaire
"Philippe Meyer - Ma radio heureuse" au Théâtre Le Lucernaire
"Opérapiécé" au Théâtre Essaion
"Julien Cottereu - aaAhh BiBi" au Théâtre Tristan Bernard
"Marion Mezadorian - Pépites" au Pont Virgule
et la chronique des autres spectacles à l'affiche

Expositions avec :

la dernière ligne droite pour :
"Mondrian figuratif au Musée Marmottan-Monet
"Vincenzo Gemito - Le sculpteur de l'âme vénitienne" au Petit Palais
"Toulouse-Lautrec résolument moderne"au Grand Palais

Cinéma avec :

"Le Réseau Shelburn" de Nicolas Guillou
Oldies but Goodies avec "Les Bostoniennes" de James Ivory dans le cadre de la rétrospective que la Cinémathtèque française consacre au réalisateur
et la chronique des sorties de janvier

Lecture avec :

"De Gaulle, portrait d'un soldat en politique" de Jean Paul Cointet
"Et toujours les forêts" de Sandrine Collette
"Lake Success" de Gary Shteyngart
"Nul si découvert" de Valérian Guillaume
"Sauf que c'étaient des enfants" de Gabrielle Tuloup
"Sugar run" de Mesha Maren
"Victime 55" de James Delargy
et toujours :
"Celle qui pleurait sous l'eau" de Niko Tackian
"Je suis le fleuve" de T.E. Grau
"La prière des oiseaux" de Chigozie Obioma
"Sang chaud" de Kim Un Su
"Un millionaire à Lisbonne" de J.R. Dos Santos

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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