Rentrée littéraire aussi aux Presses de la Cité avec un ouvrage d’auteur que je ne connais pas, Nick Dybek, qui vient de sortir son deuxième roman, Dans les bras de Verdun, quatre ans après le remarqué La mer les emportera. Chouette, en tant que passionné d’histoire me voilà de nouveau avec un livre qui a comme toile de fond des événements historiques, ici l’après Première Guerre mondiale.
1921. L’histoire débute quelques années après la fin de la Première Guerre mondiale. Tom, originaire de Chicago travaille à l’ossuaire de Verdun. Un jour, il rencontre Sarah, une belle et mystérieuse américaine partie sur les traces de son mari porté disparu. Ces deux déracinés vont vivre, un moment, une passion très forte. Pour plaire à cette femme qui l’initie à tout, Tom va proférer son premier mensonge.
Quelques mois plus tard, Sarah quitte Tom, devenu journaliste, pour se rendre à Bologne car elle pense que son mari se trouve dans cette ville. A Bologne se trouve un soldat amnésique qui suscite l’espoir de bon nombre d’endeuillés. Sarah se rend donc à Bologne avec l’espoir que cet homme soit son mari. Tom, amoureux n’arrivant pas à l’oublier rejoint Sarah et ils font la connaissance de Paul, un journaliste autrichien qui s’intéresse aussi à l’amnésique. Chacun d’eux à un secret.
1950. A Santa Monica, Tom est scénariste et mène une existence paisible. Lors d’une soirée à Los Angeles, il retrouve Paul. Les souvenirs remontent, fulgurants, et brisent avec eux tous les mensonges du passé.
Pour tout avouer, la partie romanesque du livre m’a un peu laissé sur ma faim. L’intrigue est plaisante, construite autour de mensonges mais j’ai eu un peu de mal à me laisser complètement embarqué sans trop savoir vraiment pourquoi. C’est d’ailleurs sûrement la qualité d’écriture de l’auteur qui a fait que j’ai quand même apprécié ce livre.
Et en même temps, la dimension historique du roman m’a beaucoup plus concerné du fait de ma passion pour l’histoire et il faut bien avouer que l’auteur nous décrit très bien plusieurs périodes historiques. La Première Guerre mondiale nous est racontée avec précisions, on se rend compte que l’auteur s’est appuyé sur de nombreuses recherches. On voit bien le travail de recherche d’éventuels survivants qui suivit la Première Guerre mondiale mais aussi les traumatismes engendrés par ce conflit. La montée du fascisme en Italie est aussi extrêmement bien racontée dans la partir ou les deux personnages se retrouvent à Bologne. Le Paris des années folles et la Californie de l’âge d’or hollywoodien sont aussi très bien évoqués dans l’ouvrage.
Pour toutes ces raisons, Dans les bras de Verdun reste donc un livre qui mérite votre attention, particulièrement si vous aimez les romans qui font la part belle à l’histoire. |