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Maison de la Culture du Japon  (Paris)  Du 17 octobre au 8 décembre 2018

Dans le cadre de l'événement "Japonismes 2018 - Les âmes en résonance" initié par le gouvernement japonais pour la célébration du 160ème anniversaire des relations diplomatiques entre le Japon et la France, le Japon présente, au plan muséal, une sélection exceptionnelle des Trésors des collections impériales du Japon.

Après la présentation du chef d'oeuvre de la peinture japonaise du 18ème siècle avec l'éblouissante série d'estampes peintes au 18ème siècle par Ito Jakuchu ("Jakuchu - Le Royaume coloré des êtres vivants"), l'exposition "Jômon - Naissance de l'art dans le Japon préhistorique" propose un spectaculaire retour dans le temps à la période néolithique pour découvrir les origines de l’esthétique japonaise.

Sise à la Maison de la Cuture du Japon à Paris, elle est organisée par la Fondation du Japon, le Musée national de Tokyo et l’Agence pour les affaires culturelles du Japon sous le commissariat de Yoshiya Shinagawa, Directeur du département des recherches archéologique, et de Masayuki Harada, directeur de recherche spécialisé en archéologie, respectivement au musée et à l'agence précités.

Ils ont opté pour un parcours thématique qui permet d'appréhender l'évolution esthétique d'une production unique au plan mondial sur une période de dix mille ans avec un florilège de pièces exceptionnelles, dont six trésors nationaux et trente-trois classées biens culturels importants, mises en valeur par la scénographie de Véronique Dollfus et la dynamique des vitrines offrant une vue panoramique des oeuvres.

Jômon, aux sources de l'art du pays du Soleil levant

La première salle dédiée aux poteries subjugue et fascine d'autant plus le regard par le savoir-faire et la maîtrise des artisans-potiers que ces pièces, telles les jarres de grande taille, qui constituent les vestiges millénaires de populations devenues sédentaires à la fin de la période glaciaire, ont été réalisées sans tour ni four avec la technique du colombin et la cuisson sous braises

A l'approche, se dégagent des caractéristiques communes qui vont constituer le socle des fondamentaux de l'art japonais, à l'exception de la calligraphie car la culture Jômon était dépourvue d'écriture, et notamment l'épure avec une pureté des lignes et l'élaboration d'un répertoire de formes qui a conduit à l'élaboration de canons transmis au fil des âges.

La seconde constatation tient au souci esthétique car à la perfection des formes initiales s'ajoute le goût du beau qui, guidant la main de l'artisan-artiste, a conduit à la prévalence de l’aspect décoratif avec une profusion et une diversité de motifs réalisés depuis de simples protubérances, poterie à mamelons, à la décoration flamboyante de la poterie dite "en forme de flamme".

La diversification et la complexification de motifs ne semble pas connaître de limite, depuis l'apposition de cordon lisse en argile, l'impression en creux par apposition de matériaux tels les coquillages ou la corde, par incisions ou dessins gravés au décor en haut-relief avec l'ajout de motifs ornementaux.

La sophistication décorative correspond également à une modification de la fonctionnalité de ces objets à l'origine essentiellement à usage utilitaire et domestique pour la conservation et la cuisson des denrées alimentaires qui intègrent le corpus des objets rituels notamment funéraires en devenant objets votifs placés dans la sépulture ou même urne funéraire.

Parmi les objets investis d'une charge spirituelle, ordonnés autour de la "Vénus Jomon" et la "Figurine à lunettes de neige" en argile lustrée, outre des masques de facture réaliste, de sublimes statuettes de petite taille, une vingtaine de centimètres, en argile cuite nommées "dogu" représentant des figures à majorité féminine caractérisées par une étonnante hybridation en l'aspect anthropomorphe et l'apposition de motifs abstraits.

Oeuvres polysémiques, elles interviennent comme offrandes funéraires, ossuaires, symboles de protection et objets d'intercession auprès des divinités dans des rituels de fécondité et de fertilité liés à un culte animiste.

En symétrie, existait un culte phallique lié également au culte de la fertilité avec les "sekibô", représentations réalistes du sexe masculin mais en taille démesurée.

Le même souci l'élégance et de raffinement préside à la confection de bijoux et d'accessoires de parure, épingles à cheveux, boucles d'oreille, pendentifs, réalisés en argile ou en os ou corne animale comme le polissage de la pierre pour les outils et armes dans leur fonction d'objet de prestige ou de cérémonie cultuelle.

Enfin, le visiteur découvre que la plus ancienne tradition de laque, technique nippone d'excellence, date de l'époque Jômon avec des objets de culte en terre cuite recouverte de laque mélangée d'ocre rouge avec un décor à base de suie ou de charbon.

 

En savoir plus :

Le site officiel de la Maison de la Culture du Japon

Crédits photos : MM
avec l'aimable autorisation de la Maison de la Culture du Japon


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