Lorsque Liz Van Deuq est apparu sur la scène chanson il y a maintenant quatre ans, beaucoup ont considéré avoir à faire à un véritable OVNI. Sous ses airs de pianiste-chanteuse de formation classique, elle se dévoila rapidement lors de ses concerts comme une artiste à double facette, une sorte de diva punk expulsant en quelques secondes le trop sage diplômé du conservatoire qui sommeillait en elle. Ce mélange détonnant reste encore aujourd’hui la marque de fabrique des chansons de Liz Van Deuq, oscillant entre une rigueur très classique et un laisser-aller bien plus rock n’roll.

Après un premier album autoproduit en 2015 salué par la critique et un petit bijou d’EP sorti en 2016, Liz Van Deuq vient de sortir son deuxième album, Vanités. L’artiste a fait le choix de lui donner une couleur musical beaucoup plus "british", moderne et pop. Elle s’est entourée d’un duo de réalisateurs lyonnais JMZ / Sarro qui s’est attelé à fabriquer des textures et des ambiances aériennes et robotiques à coup d’expérimentations, de pianos traités, de bandes passées à l’envers et d’alchimies musicales.

Il ressort de ce second album des mélodies superbes, sublimées par la chanteuse pour mieux nous séduire. Douze titres délicats composent cet album aux textes ciselés. Son univers est subtil et sensible, se déclinant autour d’un charmant piano. On aime Liz pour ce qu’elle est, une artiste un peu déjantée, pétrie de talent qui doit donner sa pleine mesure sur scène.