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puce Degas, une passion pour la perfection
David Bickerstaff  novembre 2018

Réalisé par David Bickerstaff. Grande Bretagne. Documentaire. 1h25 (Sortie le 28 novembre 2018).

Si l'on n'est pas persuadé qu'une monographie consacrée à un grand peintre peut faire l'objet d'un documentaire grand public connaissant une sortie en salles, il faut aller voir au plus vite "Degas, une passion pour la perfection" de David Bickerstaff.

Car, en quelques minutes, l'unanimité se fera : ce documentaire didactique, qui en apprendra long sur Edgar Degas même à ceux qui croient le bien connaître, se suit sans effort et avec un vrai plaisir.

Centré sur la collection Degas du "Fitzwilliam Museum" de Cambridge, le film de David Bickerstaff, dont le titre est inspiré d'une formule d'Ambroise Vollard, n'est pas qu'une promenade dans ce musée, même si tous les chefs-d'oeuvre qui le remplissent seront logiquement filmés sous toutes leurs coutures.

On y suivra aussi tout le parcours parisien du peintre impressionniste... ou plutôt dit impressionniste. En effet, en écoutant les spécialistes parler de son œuvre et en entendant ses propres avis sur son travail, on s'interrogera : cet homme qui ne sortait pas souvent de son atelier, qui préférait travailler de mémoire que devant les sujets choisis, qui privilégiait la réflexion et était plus intéressé par le processus que par son résultat, était-il comparable aux "vrais" impressionnistes ?

En tout cas, Edgar Degas, né De Gas, n'appartient pas à la famille des "artistes maudits". Né dans une famille aisée, il a exercé son métier toute sa vie sans entraves et sans addictions. S'il a connu des aléas dans sa vie, ils furent causés avant tout par les ans.

Se sentant peu à peu devenir aveugle, il s'orienta ainsi vers la sculpture, laissant aux côtés de ses tableaux les plus célèbres des bronzes d'une grande beauté, comme "La Petite Danseuse de quatorze ans".

Pas maudit donc, mais pas non plus le candidat idéal pour un "biopic" : pas d'amours incandescents, pas de passions muettes ou tapageuses, pas de vrais amitiés non plus. Atrabilaire et conservateur très affirmé, Degas vivait dans son atelier tout à l'élaboration d'une œuvre qu'il n'aimait d'ailleurs pas vraiment montrer.

S'il y a une énigme, et le film de David Bickerstaff ne le cache pas, c'est de comprendre pourquoi ce misogyne, ce misanthrope, cet antisémite a pu produire autant de belles choses, et être ainsi capable de magnifier le corps des femmes à travers ses ballerines...

On retiendra les propos qu'il tenait et qui sont cité in extenso dans le film : "Les dieux sont morts, seule la poésie demeure, la dernière étoile dans la nuit du chaos. J'ai vu bien des belles choses à travers ma colère et ce qui me console un peu, c'est qu'à travers ma colère, je n'arrête pas de regarder. L'art n'est pas ce que vous voyiez, mais ce que vous faîtes voir aux autres".

Ce "méchant homme", cet artiste qu'on disait sans cœur, avait donc une envie de partager avec les autres, de leur faire le don de ce qu'il s'échinait à voir pour eux !

Passionnant comme son titre le suggère, "Degas, une passion pour la perfection" de David Bickerstaff n'est pas loin d'atteindre la perfection dans sa manière très belle et très simple de montrer les toiles du maître. Pas une n'est négligée ni mal éclairée.

C'est un régal des yeux que ce film qui laisse au final dans un état de bonheur évident. On voudrait dire bêtement "que c'est beau !". Passer 9O minutes avec un des phares de l'humanité moderne et en savoir plus sur lui n'est pas une perte de temps.

On applaudira à deux mains l'existence de cette collection "Expositions sur grand écran", grâce à laquelle l'amateur d'art prendra désormais autant de plaisir à se rendre dans une salle obscure que d'aller au musée.

 

Philippe Person         
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# 5 janvier 2020 : 360 jours avant 2021

Le temps passe, mais Froggy's Delight est toujours là, sans doute avec une nouvelle peau bientôt mais ce qui importe c'est ce que nous vous proposons à l'intérieur avec pour démarrer l'année une belle petite sélection à découvrir tout de suite !

Du côté de la musique :

"Broken toy" de Dirty Bootz
"Voix du ciel" de Ensemble Gilles Binchois
"Telemann : Frankfurt Sonatas" de Gottfried von der Goltz
"Lemon the moon" de Nitai Hershkovits
"Le rêve et la terre : Debussy, Ginastera" de Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandier
et toujours :
"Mozart, Youth symphonies" de Freiburger Barockorchester, Gottfried von der Goltz
"Gemma EP" de Gemma
"Emily the one" mix #7 de notre podcast Listen In The Bed en partenariat avec Radio Dio
"Né !" de Chris LeHache
"Constance" de David Giguère
"Années folles, Crazy Paris !" de François Chaplin, Marcela Roggeri
"Super parquet" de Super Parquet
Ca bouge à Saint Etienne avec :
- "Plastic Ono Utero", 7eme épisode du podcast Listen In Bed
- Rencontre avec MC Pampille autour de son album "Sur le banc de touche"

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"L'Epaule de Dieu" au Théâtre L'Atalante
"Chien et Chat" à la Manufacture des Abbesses
"La Dame Céleste et Le Diable Délicat" au Studio Hébertot
les reprises :
'"Vertiges" au Théâtre de la Colline
'"Invisibles" à la MC93 de Bobigny
'"Vestiges Fureur" au Lavoir Moderne Parisien
"Les Carnets de Harry Haller" au Théâtre du Roi R
"La Loi des prodiges" à La Scala
"Alexandra Pizzagali - C'est dans la tête" au Théâtre du Marais
"Matthieu Penchinat - Qui fuis-je ?" au Théâtre du Marais
et la chronique des spectacles toujours à l'affiche

Expositions avec :

la dernière ligne droite pour :
"Moderne Maharahaj, un mécène des années 1930" au Musée des Arts Décoratifs
"Collection Weisman & Michel : Fin de siècle - Belle Epoque (1880-1916)" au Musée de Montmartre
"Balzac & Grandville - Une fantaisie mordante" à la Maison de Balzac

Cinéma avec :

"Les Siffleurs" de Corneliu Porumboiu
et la chronique des films sortis en décembre

Lecture avec :

"Juste une balle perdue" de Joseph D'anvers
"La séparation" de Sophia de Séguin
"Otages " de Nina Bouraoui
"Sukkwan island" de David Vann
et toujours :
"Un art de vivre à Paris" de France de Griessen
"Nino dans la nuit" de Capucine & Simon Johannin
"Nuit d'épine" de Christine Taubira
"On ne meurt pas d'amour" de Géraldine Dalban Moreynas
"Jacobins !" de Alexis Corbière
"La fabrique du crétin digital" de Michel Desmurget
"Le ghetto de l'intérieur" de Santiago H Amigorena

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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