Rencontre avec Nicolas Vidal à la suite de la sortie de son album Bleu Piscine, l'occasion d'une session Froggy's Delight.
Nous venons d’écouter à l’instant trois de tes titres à l’occasion de la Froggy’s Session que tu viens d’enregistrer. Pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore, peux-tu nous résumer un petit peu ton parcours ?
Nicolas Vidal : Je suis originaire de Bordeaux et je suis venu habiter à Paris il y a près de vingt ans. C’est à cette époque-là d’ailleurs que j’ai commencé à faire de la musique. Au départ, je pensais plutôt faire du théâtre, car j’écrivais pas mal. Je suis arrivé à la musique par le texte. J’ai commencé à rencontrer des compositeurs, car je n’étais pas encore musicien et ne pratiquais aucun instrument. Je suis complètement autodidacte.
Puis une envie de pratiquer un instrument justement, de chanter, de composer ?
Nicolas Vidal : Pas directement. J’avais juste envie d’écrire et un ami musicien qui avait lu mon travail m’a encouragé à faire des chansons. Il a composé sur mes textes. J’ai trouvé ça génial et me suis pris au jeu. Ensuite, à l’occasion d’une création théâtrale, j’ai pu intégrer ces chansons à mon spectacle de l’époque. Les retours étant plutôt positifs, je me suis lancé pour un premier concert. Heureux de cette expérience, j’ai eu envie de m’essayer à la composition par mes propres moyens et donc, je me suis mis à pianoter un peu.
Etant donné que tu es arrivé à la musique par le texte, peut-on dire que le français était une évidence ?
Nicolas Vidal : Oui. Même si j’ai fait quelques essais de chansons en anglais, mais j’écris plus spontanément en français.
Peux-tu nous parler un peu de ton univers musical ? Pourquoi avoir choisi la "french pop" comme vecteur d’expression ?
Nicolas Vidal : J’ai sorti 3 albums. Mon premier est paru en 2011 et s’appelait Des Ecchymoses. Il était déjà pop, mais avec un son un peu plus rock qu’aujourd’hui, dans le sens où j’avais intégré pas mal de guitares. A partir du second, les claviers ont pris beaucoup plus de place. Mon attirance pour la French Pop me vient tout simplement de mes origines et de ma culture musicale. Déjà tout jeune, j’ai été bercé à ça. Ma première idole était Lio. J’ai toujours aimé le côté pétillant de la pop, faussement naïf, faussement léger. Tour à tour, j’ai été fan d’Elli et Jacno, d’Alain Chamfort, d’Etienne Daho… Ce sont des artistes qui ont vraiment nourri cette culture musicale. Spontanément, j’ai rejoint ce style de musique là, parce que c’est celui que j’aime.
Du coup, sur scène, tu peux te produire en formation légère, accompagné de machines et cela te permet d’avoir un son plus actuel, ce qui ne gâche rien ?
Nicolas Vidal : Bien que j’aime l’exercice du piano voix, je ne me sens pas suffisamment bon pianiste pour performer longtemps dans cette formule. Les disques se vendent moins, les productions sont plus électro, faites à moindre budget en home-studio. Le public qui écoute très peu les petites prods indés de nos jours, peut quand même profiter de ce travail d’arrangement dès lors qu’il est intégré au live. Brancher un iPod ou un iPad sur scène ne m’a jamais posé de problème, d’autant plus que tout le monde le fait désormais, de Christine and the Queen à Eddy de Pretto. J’ai fait un gros travail d’arrangements avec Valentin Aubert et heureusement celui-ci peut être entendu lors de mes concerts. Alors cela ne gâche rien, en effet.
Comment as-tu rencontré Constance Pettreli avec qui tu te produis actuellement en duo sur scène ?
Nicolas Vidal : Constance avait un projet qui s’appelait Une femme mariée à l’époque. Un ami en commun José nous a présenté pensant que ça pourrait coller entre nous. Nous avancions toujours de manière à peu près synchronisée avec Constance, nous avons sorti nos premiers et deuxièmes albums à peu près en même temps. Du coup, c’est quelqu’un qui a été un soutien très important pour moi. Je n’ai pas énormément d’amis(es) musiciens(nes), mais avec Constance on a vraiment été solidaire. On est devenu proches, avons partagé des plateaux tout d’abord, puis l’idée d’un projet en commun et né. On s’est mis à composer ensemble. Sur mon titre "John" par exemple, j’ai écrit le texte, mais nous avons créé la musique tous les deux. Nous avons aussi co-écrit ou co-composé pour Emma Solal. C’est vraiment quelqu’un avec qui j’aime travailler.
Comment structures-tu ton projet scénique ? As-tu un volume de concerts suffisant ?
Nicolas Vidal : Cela se fait surtout au gré des opportunités. A la base, je ne suis pas un fan de scène. Je ne m’y sentais pas complètement dans mon environnement. Je commence seulement à apprécier un peu plus maintenant. A l’époque du deuxième album, je jouais tout le temps seul et je ne trouvais pas ça très agréable. C’est mieux de partager le live avec des personnes autour de soi, ça motive. Le concert que nous avons donné dernièrement avec Constance au Bus Palladium m’a vraiment donné envie de jouer un peu plus souvent.
Tu as choisi de reprendre la chanson "Tes états d’âmes Eric", peux-tu nous parler un peu de cette chanson ?
Nicolas Vidal : A l’origine, le groupe s’appelait Luna Parker. Ils ont sorti un très bel album de pop au milieu des années 80, mais il n’y pas eu d’autres tubes sur ce projet à ma connaissance, et le groupe s’est arrêté. J’adore le texte et cette chanson, je trouve la mélodie imparable. Constance avait travaillé la partie piano et joué la chanson à l’occasion d’un concours de reprises à Paris. Nous avons décidé finalement de la reprendre ensemble, en version piano voix et de l’intégrer à mon répertoire.
Comment te retrouver, quelle est ton actualité ?
Nicolas Vidal : J’ai sorti récemment un album qui s’intitule Bleu Piscine, il est paru en juin dernier. Pour le moment, de mes trois albums, c’est celui qui a suscité le plus d’intérêt de la part des médias et de la presse. J’en suis très heureux. Nous l’avons enregistré très rapidement, en deux mois à peine. Il a été écrit, maquetté et finalisé dans la foulée. Le deuxième single "AR Mon amour" sortira en novembre, avec un clip et un remix de François Club.
Merci Nicolas Vidal, nous te connaissons mieux à présent. Nous te souhaitons une très longue et belle route. En attendant de te retrouver pour de prochaines dates de concert, nous sommes heureux de te découvrir dans les Froggy’s Sessions du webzine Froggy’s Delight.
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