L'Allégresse
(SurferRosa / Tekini Records) octobre 2018
Après la parenthèse et son titre "17 septembre" avec la voix samplée de l’ancien garde des Sceaux Robert Badinter (dont je suis en train de lire dernier ouvrage, Idiss), DaYtona revient enfin pour nous livrer L’Allégresse, quatrième album du groupe, disque sombre et addictif, au charme immédiat.
DaYtona est un groupe lyonnais à géométrie variable qui continue de creuser un sillon qui lui est propre, entre mélancolie éthérée, tension électrique et délicatesse pop, arborant la langue française en emblème, tout en restant fidèle à ses racines musicales anglo-saxonnes.
Tout comme le précédent, ce nouvel album, réalisé par Nikko Bonnière, a été composé et arrangé par Jean-Luc Derobert et Sylvain Gallo, véritable colonne vertébrale du groupe depuis dix ans. Onze titres nous sont proposés dans lesquelles les guitares s’en donnent à cœur joie. C’est bien du rock que nous propose DaYtona avec une touche de pop parfois.
L’Allégresse est bien présente dans cet album qui en transpire. Un très grand soin est apporté aux textes qui permettent de redonner au rock français bien moribond ses lettres de noblesse. Des titres comme "Courir" qui ouvre le disque ou bien encore "Morceaux de lune" sont de véritables petites perles rock qui raviront les nostalgiques du rock français du début du siècle.
Avec cet album, je ne serais pas surpris que la groupe DaYtona remporte le succès que sa musique mérite. Les routes laissées vacantes par des artistes comme Luke ou encore Déportivo semblent parfaitement tracées pour que DaYtona y impose sa musique. Le rock français n’est pas mort, DaYtona en est la parfaite preuve.
Alors vite, allez écouter ce groupe qui existe depuis déjà quinze ans, qui mérite vraiment votre attention.