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Théâtre de la Reine Blanche  (Paris)  décembre 2018

Comédie écrite et mise en scène par Vincent Farasse, avec François Clavier, Ali Esmili, Laure Giappiconi, Ève Gollac, Gaëlle Héraut et Aymeric Lecerf.

On a souvent vu des pièces ou des films, qu'on recense sous le vocable de "chorals", où les personnages, qui ne cessent de se croiser, ont des liens par l'intermédiaire d'un autre qu'ils ne connaissent pas forcément.

Peu à peu les fils de la toile d'araignée finissent par les relier les uns aux autres et la vérité éclate toujours à la fin : triste ou heureuse et le plus généralement banale...

"Métropole" de Vincent Farasse appartient à ce genre, et, dans ce genre, peut être tout de suite considéré comme une réussite exemplaire. Il faut dire qu'il a trouvé le lien absolu entre les hommes, celui qui les rapproche pour le meilleur et pour le pire, pour les aider ou pour les corrompre : l'argent, pris ici sous sa forme la plus triviale du billet de banque qui peut passer de main en main.

Pour commencer cette ronde maléfique de l'argent roi, Vincent Farasse fait chanter à ses six personnages en quête d'une autre vie la "Java du Diable" de Charles Trenet. On sait donc d'emblée que tout le monde sera floué, que cet argent qui file entre les mains et affecte, voire pourrit, les relations des uns avec les autres, va réussir son but et que ce but sera dérisoire.

François Clavier, remarquable de bout en bout, joue Xavier le capitaliste qui distribue - ou pas - ses grosses coupures. Généreux avec Claire la stripteaseuse (Eve Gollac) qui le met provisoirement et de manière illusoire en position de dominé, sans pitié avec William (Aymeric Lecerf) un de ses collaborateurs, ambivalent avec Liane (Laure Giappiconi), sa fille idéaliste, tentateur avec Mehdi (Ali Esmili), il n'a aucun pouvoir sur Latifa (Gaëlle Héraut), la femme de ménage, parce qu'il a tous les pouvoirs sur elle. C'est pour celle qu'elle se rêvera en Communarde massacrée lors de la Semaine Sanglante, dans une scène d'une grande force, qu'elle joue à la perfection.

On pourrait penser que ce moment très intense ralentit "Métropole" et rend l'ensemble moins cohérent mais il permet au contraire à la pièce d'être hors d'un certaine parenté avec les comédies lisses "à la Bacri-Jaoui". Vincent Farasse est un auteur qui ose et qui ne se contente pas d'en rester à sa grande qualité d'écriture.

Ansi, si l'on s'attachait à chacun des personnages, on s'apercevrait qu'ils sont tous porteurs d'un univers personnel (la stripteaseuse est en fait une traductrice qui a du mal à traduire un poète, la femme de ménage fait la lecture à une vieille dame aveugle et a découvert la beauté du monde des livres, le PDG est un ancien navigateur solitaire...).

Pièce sur la vénalité éternelle du monde, "Métropole" dit en filigrane que cela ne peut suffire aux êtres humains. Vincent Farasse fait évoluer ses personnages dans un réalisme aléatoire mais plausible. Il rêve sans doute d'un ailleurs où ils ne se soumettraient pas aussi facilement au veau d'or.

Conte cruel qui se suit avec un égal plaisir dans tous ses rebondissements, "Métropole" pourrait bien être un texte intemporel promis à un bel avenir. On suivra pareillement le devenir de Vincent Farasse, dont la belle écriture sait se jouer du récit grâce à des ellipses quasi-cinématographiques, et dont la mise en scène précise et minimaliste permet d'être toujours au plus près du cœur à vif de l'action.

Bref, "Métropole" est un spectacle qui parle d'aujourd'hui avec une aisance et une distance qui prouvent que, sans y toucher, Vincent Farasse est un vrai moraliste.

 

Philippe Person         
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# 30 août 2020 : La Culture avance Masquée

L'avenir des spectacles vivants reste encore flou. Des budgets débloqués, des cafouillages quant à la capacité ou non des salles à recevoir des spectacteurs dans le respect des "gestes barrières". Rien n'est joué, rien n'est gagné. Voici en tout cas le programme de la semaine et bien entendu le replay de la MAG #9 du 29 août mais aussi de la MAG #4 au rayon des archives.

Du côté de la musique :

"A thousand doors, just one key" de FELDUP
"Sex, death & the infinite void" de Creeper
"Inicial" de Vladimir Torres
"Providence" de All We Are
"La flor" de Ana Carla Maza
"A celebration of endings" de Biffy Clyro
"Have you lost your mind ?" de Fantastic Negrito
"Oh Orwell" de Plumes
"Simone" de Rue de Tanger

Au théâtre :

les reprises de la semaine :
"Adieu Monsieur Haffmann" au Théâtre de l'Oeuvre
"Cabaret Louise" au Théâtre Le Lucernaire
les reprises déjà à l'affiche :
"Les Faux British" au Théâtre Saint Georges
"La Cagnotte" au Théâtre Le Lucernaire
"Intra Muros" à La Pépinière Théâtre
"Le Cercle des Illusionnistes au Théâtre Le Splendid
"Porteur d'histoire" au Théâtre des Béliers parisiens
"Cyrano" au Théâtre Le Funambule-Montmartre
"Dîner de famille" au Café de la Gare
"Et pendant ce temps Simone veille" à la Comédie Bastille
"Les Carnets d'Albert Camus" au Théâtre Le Lucernaire
"La petite fille de Monsieur Linh" au Théâtre Le Lucernaire
"Florian Lex - Pas de pitié" au Théâtre du Marais

Expositions :

"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières
"Enfers et Fantômes d’Asie" au Musée des Arts Asiatiques de Nice

Cinéma :

en salle :
"Ema" de Pablo Larrain
at home :
"Henri" de Yolande Moreau
"Au bout du conte" de Agnès Jaoui
"Un beau soleil intérieur" de Claire Denis
"La fille Rosemarie" de Rolf Thiele
"La Fuite" de Kenan Kavut
"Vers un destin insolite sur les flots bleus de l'été" de Lina Wertmüller
"Les beaux jours" de Marion Vernoux
"Pourquoi tu pleures ?" de Katia Lewkowicz

Lecture avec :

"Cinq doigts sous la neige" de Jacques Saussey
"Jazz à l'ame" de William Melvin Kelley
"La chambre des dupes" de Camille Pascal
"La révolution, la danse et moi" de Alma Guillermopietro
"Les nuits d'été", de Thomas Flahaut
"Rumeurs d'Amérique" de Alain Mabanckou
"Soleil de cendres" de Astrid Monet
"Walker" de Robin Robertson
et toujours :
"Carnaval" de Hector Mathis
"Ceci n'est pas une chanson d'amour" de Alessandro Robecchi
"Gangrène, une histoire d'amour" de L.J. Wagner
"L'autre moitié de soi" de Brit Bennett
"Les lettres d'Esther" de Cécile Pivot
"Les mythes de la seconde guerre mondiale" de Jean Lopez & Olivier Wieviorka
"Patagonie route 203" de Eduardo Fernando Varela
"Une bête aux aguets" de Florence Syvos

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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