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puce Jean-Jacques Lequeu - Bâtisseur de fantasmes
Petit Palais  (Paris)  Du 11 décembre 2018 au 31 mars 2019

Le Petit Palais propose de découvrir un ensemble de dessins réalisés par un singulier architecte-dessinateur du 18ème siècle qui ressort à la catégorie "Architecte de papier" dès lors qu'aucun de ses projets n'a été concrétisé.

Pour présenter une oeuvre graphique aussi originale qu'inédite, les commissaires Corinne Le Bitouzé, conservateur général de la BnF, Laurent Baridon, Jean-Philippe Garric et Martial Guédron, historiens d'art, Christophe Leribault et Joëlle Raineau, respectivement directeur et collaboratrice scientifique au Petit Palais, ont sélectionné une centaine d'oeuvres parmi l'important corpus légué de son vivant à la Bibliothèque nationale de France.

Celles-ci sont présentées dans une scénographie dynamique du Studio Tovar/Alain Batifoulier et Simon de Tovar usant des contrastes chromatiques pour signifier les différentes sections de la monstration intitulée "Jean-Jacques lequeu - Bâtssuer de fantasmes" avec, en sus, des cimaises dont les tranches comme les verrières du Hall Girault insèrent des reproductions en gros plan.

Jean-Jacques Leleu : un rêve d'architecture

Formé au dessin technique puis auprès d'architectes parisiens de son temps, Jean-Jacques Lequeu (1757-1826), qui nourrit de grands rêves architecturaux, postule sans succès aux concours des commandes publiques, primé par des architectes à la notoriété établie et des contemporains issus du sérail ou de meilleure naissance.

Par ailleurs, son style "exubérant" ne correspond plus au goût des commanditaires privés qui préfèrent un néo-classicisme rigoureux.Mais ce fils de menuisier qui demeure cantonné à un emploi de bureau, au cadastre, à l'Ecole Polytechnique ou aux Ponts et Chaussées, ne renonce pas à élaborer de nouveaux projets.

Jean- Jacques Lequeu s'avère une figure d'autant plus étonnant étonnante qui publie aussi bien un "Précis méthodique pour apprendre à graver le lavis à l'eau-forte" et "La Nouvelle méthode appliquée aux principes du dessin" qu'un traité de blanchisserie intitulé "Lettre sur le beau savonnage qu’on pourroit appeler Savonnement de Paris".

Excellent dessinateur, il signe des dessins dont des portraits dans le genre en vogue au 18ème siècle, celui des "têtes d’expression" qui ouvre le parcours avec une série de caricatures grimaçantes dont un 'Grand Baailleur" au chapeau melon qui n'est pas sans résonance avec les dessins de Roland Topor.

Pour la clôre, un genre diamétralement différent, celui du nu, notamment féminin, au naturalisme explicite, comme pour la Bacchante, la superbe religieuse au sein dévoilé qui évoque le portrait d'Agnès Sorel par François Clouet et la femme aux rondeurs marmoréennes qui émerge d'un soupirail libérant un oiseau, "Il est libre" repris pour l'affiche.

Ainsi qu'un "Enfer graphique" regroupe des dessins d'organes génitaux représentés de manière davantage clinique qu'érotique ou pornograPhique qui laissent penser que les préoccupations de leur auteur ne sont pas qu'ésotériques tel que semblent révéler son inclination d'architecte.

Entre temps, le visiteur découvrira des dessins de Lequeu ingénieur avec des machines, cartes géographiques et schémas de mécanismes divers, comme la pendule à équation et la roue à piler les pommes, qui étaient rassemblés sous le titre "Les Calques et détails relatifs à des machines hydrauliques, artillerie, instruments de mathématique, etc.".

Et donc, surtout, les dessins de Lequeu architecte qu'il compile en deux volumes intitulés "Architecture civile contenant nombre d'édifices de différents peuples dissémines sur la Terre et au vu desquels sont les éléments de sombres, leurs états différents produits par la lumière solaire ou de corps enflammés sur leurs plans, élévations et profils".

Les projets de Lequeu s'inscrivent dans un courant d'architecture utopique ou visionnaire qu précède l'avènement de l'architecture symbolique à la fin du 18ème siècle, notamment représenté notamment par ses aînés établis et célèbres Etienne-Louis Boullée et Claude-Nicolas Ledoux, chantes du néo-classicisme, qui, dans le sillage des théories de Thomas More ou de Jean-Jacques Rousseau imaginent des cités idéales à vertu morale.

Mais sa singularité tient à ce qu'il s'affranchit des codes du néo-classicisme, dont la symétrie et l'épure décorative, et opère par un syncrétisme stylistique caractérisé de surcroît par une profusion ornementale et un agrégat de symboles empruntés à divers rituels, cérémonies et écrits, des métamophoses d'ovide ("La Ménagerie du lieu des transformations") à l'Histoire naturelle de Buffon en passant par la théorie du mouvement de Descartes et le culte maçonnique.

Ainsi en est-il, entre autres, du "Temple de la Terre, lieu des oraisons persanes temple dédié au soleil avec les signes astrologiques du "Rendez-vous de Bellevue" aux ouvertures atypiques et de la "Chaire des Lumières de l'Age encyclopédique" posée sur le globe terrestre avec une rocaille comportant les animaux associés aux Évangélistes destinée à l'église Saint-Sulpice.

A noter que les dessins, avec coupe et cotes, sont assortis non seulement de légende et explications techniques mais également de minutieuses descriptions de l'architecture intérieure, de l'orientation des lumières naturelles ou artificielles et même des odeurs.

De même pour son "Parc aux chimères" qui regorge de folies, kiosques et labyrinthes de style versaillais rococo. L'Ile d'amour et repos de pêche, l'Etable en forme de vache et la Porte du parc des plaisirs de la chasse constituent quelques unes des extravagances architecturales dont Lequeu, malgré ses indications littérales, a gardé le secret.

 

En savoir plus :

Le site officiel du Petit Palais

Crédits photos : MM
avec l'aimable autorisation du Petit Palais


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# 17 mai 2020 : le joli mois de mai

Après tout ce temps confiné, l'impression d'une liberté quasi retrouvée n'a d'égale que la prudence avec laquelle il faut aborder ses semblables. En attendant des jours meilleurs, voici de quoi se mettre du baume au coeur avec notre petite sélection culturelle hebdomadaire.

Du côté de la musique :

"Chante-nuit" de Facteurs Chevaux
"9 songs" de Pierre
"Sex education" de Ezra Furman
"Cage meet Satie" de Anne de Fornel et Jay Gottlieb
Interview de Batist & the 73' réalisé à l'occasion de son live Twitch dont des extraits accompagnent cette entretien
"Hundred fifty roses" de Dune & Crayon
"F.A. Cult" de Hermetic Delight
"Love is everywhere" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Hum-Ma" de Les Enfants d'Icare
"Spirals" de Sébastien Forrestier
et toujours :
"Soir paien" de Alexis Kossenko, Anna Reinhold & Emmanuel Olivier
Interview de Morgane Imbeaud accompagnée d'une belle session acoustique
"Enrique Granados : Oeuvres pour piano" de Myriam Barbaux-Cohen
"For their love" de Other Lives
"Schubert, sonates pour piano D.845 & D.850" de Philippe Cassard
"Nothing is never over" de The Eternal Youth

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Cléopâtre in love"
"Affordable Solution for Better Living"
"Queen Blood"
"One night with Holly Woodlawn"
du des classiques revisistés :
"Antigone"
"La Dame de chez Maxim"
des comédies de moeurs:
"La garçonnière"

"Deux hommes tous nus"
du boulevard :
"Panique au Plaza"

"Grosse chaleur"
"Oscar"
du côté des humoristes :
"Shirley & Dino à Marigny"
"Philippe Lelièvre - Givré !"
Au Théâtre ce soir :
"Trois partout"
"Quand épousez-vous ma femme ?"
"J'y suis, j’y reste"
et une échappée opératique de classiques recontextualisés :
"Madame Butterfly" de Puccini
Pelléas et Mélissande" de Debussy

Expositions :

voir et revoir:
la récente exposition "Le Rêveur de la forêt " du Musée Zadkine en vidéo et avec les images commentées sur le site du musee
et la rétrospective "Christian Dior - Couturier du rêve" qui s'est tenue au Musée des Arts Décoratifs avec une visite-reportage réalisée par Benjamin Wu assortie des commentaires des commissaires
sillonner l'Hexagone en direction de l'exposition"Balenciaga, Magicien de la Dentelle" à la Cité de la Dentelle et de la Mode à Calais et du Musée La Piscine de Roubaix
partir ensuite pour l'Europe :
au Pays-Bas avec le Musée Van Gogh à Amsterdam et la visite virtuelle de chacun des quatre niveaux de monstration
puis au Danemark au Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague
et encore plus loin en Turquie au Pera Museum d'Istanbul
et en Corée du Sud pour explorer en 6 étapes le National Museum of Modern and Contemporary Art
enfin revenir à Paris au Musée du Louvre avec les visites commentées par les commissaires des expositions "Vermeer et les maîtres de la peinture de genre" et "Un rêve d'Italie, la collection Campana"
et finir en musique avec un revival musical avec l'exposition en ligne "Mai 68 - De la révolte à la légende" au Musée de la Sacem

Cinéma at home avec :

voir ou revoir :
de la romance avec "Coup de foudre au Caire"
de la comédie musicale hollywoodienne avec "Mariage royal" de Stanley Donen
de la comédie dramatique avec "Coffee and Cigarettes" de Jim Jarmush
du policier avec "Jeff" de Jean Herman
du thriller avec "Volte face" de John Woo
du western avec "Mon nom est personne" de Tonino Valerii et Sergio Leone
du fantastique avec "La femme aux bottes rouges" de Juan Luis Bunuel
de la comédie avec :
"Absolument Fabuleux" de Gabrieh Aghion
"Cash Express" de Jerry Zucker
au Ciné Club avec des films des années 50 :
"Topaze" de Marcel Pagnol
"Sacré jeunesse" d'André Berthomieu
"Vous n'avez rien à délarer ?" de Clément Duhour
une curiosité avec "Le Père Noël contre les Martiens" de Nicholas Webster
et une rareté avec "L'invincible Kid du Kung Fu" de Eddie Niccart

Lecture avec :

"Là où chantent les écrevisses" de Delia Owens
"Les lumières de Tel Aviv" de Alexandra Schwartzbrod
et toujours :
"Faites moi plaisir" de Mary Gaitskill
"La chaîne" de Adrian McKinty
"Incident au fond de la galaxie" de Etgar Keret

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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