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puce Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême #46 (édition 2019)
Bernadette Després - Taiyou Matsumoto - Tsutomu Nihei - Richard Corben - Rumiko Takahashi - Emmanuel Guibert - Chris Ware - Riad Satouff - Frank Le Gall - Emil Ferris - Pierre-Henry Gomont - Tom Haugomat - Jesse Jacobs - Jérémie Moreau - Milo Manara  (Angoulême)  24 au 27 janvier 2019

Du 24 au 27 janvier prochain, se tiendra à Angoulême le plus important rendez-vous annuel des amateurs de bande dessinée. Après les polémiques de 2016 sur le manque de femmes nominées pour le Grand Prix, le festival semble être entré dans une dynamique d’ouverture et de diversité maximale.

Premier indice : le FIBD n’est pas représenté cette année par une, mais par trois affiches, réalisées par trois artistes de nationalités différentes (dont une femme). L’ensemble de ces dessins, tous des autoportraits des artistes en enfants, découvrant les bandes dessinées fondatrices de leur vocation, sera ensuite présenté dans le cadre d’une exposition célébrant les 50 ans du Festival.

Cette année, la mouvance franco-belge est représentée par Bernadette Després, dessinatrice dont la série Tom-Tom et Nana a marqué les jeunes esprits depuis la fin des années 70. L’exposition qui lui est consacrée au Chais Magelis pendant le festival n’inspirera certainement pas la mélancolie.

Avec l’affiche de Taiyou Matsumoto, on entre dans l’univers d’une enfance à la fois plus violente et plus fragile. Pour la première fois en trente ans de carrière, le mangaka se voit consacrer en France une rétrospective exceptionnelle, avec près de 200 œuvres originales présentées au Musée d’Angoulême. Des dessins d’une grande poésie et force onirique qui mériteront certainement le détour.

Le manga occupe d’ailleurs une place de plus en plus importante dans le festival, à la mesure de son succès auprès du public français, avec un nouvel espace dédié de 2 500 mètres carrés, Manga City. A noter également l’exposition consacrée à l'œuvre de l'un des maîtres du manga de science-fiction, Tsutomu Nihei, créateur des séries BLAME! ou Knights of Sidonia.

Enfin, c’est Richard Corben, Grand Prix 2018 du Festival et président de l’édition 2019, qui représente la BD américaine. Le Musée d’Angoulême consacre une exposition rétrospective qui s’annonce fascinante  à ce maître de l'illusion fantastique, pilier du magazine Heavy Metal. Virtuose du dessin, surnommé "Richard "Mozart" Corben" par Moebius, Corben a multiplié les expériences formelles au service d’une imagerie personnelle reconnaissable entre toutes. Héros ultra-musclés, femmes aux formes plus que généreuses et monstres grotesques peuplent son œuvre prolifique (5000 pages de bande dessinée et des centaines d’illustrations), horrifique et drolatique.

Les trois auteurs en lice pour le Grand Prix 2019, dont le lauréat sera révélé le mercredi 23 janvier lors de la Cérémonie d'Ouverture, se partagent aussi entre les trois mouvances principales de la bande dessinée contemporaine : Rumiko Takahashi (la dessinatrice de Juliette je t’aime et Ranma) pour le manga, Emmanuel Guibert pour la BD franco-belge et l’incontournable Chris Ware pour la BD américaine.

Parmi les quarante-cinq albums de la sélection officielle, on note une grande diversité de nationalités, mais aussi une ouverture aux publications indépendantes, avec une dizaine d'albums issus de petites maisons d'édition.

Des habitués de la sélection, comme Riad Satouff ou Frank Le Gall, côtoient des outsiders parfois très étonnants. Dans cette sélection éclectique, beaucoup pensent qu’Emil Ferris a des chances de rafler le Fauve d’or avec son incroyable premier album Moi, ce que j'aime c'est les monstres, énorme succès critique et de librairie tant aux Etats-Unis qu’en France.

Autre roman graphique remarquable, Malaterre de Pierre-Henry Gomont, l’histoire d’une famille baladée entre la France et l’Afrique par un père déraisonnable, est servi par un dessin dont la vivacité rappelle celui de Blain, une narration maîtrisée et des couleurs magnifiques.

Dans le lot des albums atypiques, on peut citer le très élégant A Travers de Tom Haugomat, livre d’illustration séquentielle plus que de bande dessinée à proprement parler, où l’auteur raconte la vie d’un astronaute "à travers" ce qu’il voit, ou le psychédélique Sous la maison de Jesse Jacobs, où une lycéenne s’échappe dans un monde imaginaire en passant par le lave-linge familial.

Parmi les expositions proposées à Angoulême cette année, le visiteur avisé ne manquera pas de se rendre à la médiathèque l’Alpha pour découvrir les planches de Jérémie Moreau, jeune auteur trois fois primé à Angoulême et lauréat du Fauve d’Or 2018 pour sa splendide Saga de Grimr, odyssée islandaise parue chez Delcourt. Il profitera également de la première rétrospective consacrée au maestro Milo Manara, dont on ignore souvent que l’œuvre dépasse largement le champ de l’érotisme.

N’oublions pas enfin que les plus belles découvertes du Festival se font souvent en marge des grands événements et des tentes des grands éditeurs, au Pavillon Jeunes Talents et au "Nouveau Monde", l’espace réservé aux petites maisons d’édition et aux fanzines.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :
La chronique de "Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême 2014"

En savoir plus :
Le site officiel du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême
Le Facebook du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême


Anaïs Bon         
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