Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Jean-Pierre Kalfon
Interview  (Saint-Ouen)  vendredi 18 janvier 2019

1965 est-elle l'année charnière où la carrière de Jean-Pierre Kalfon aurait pu s'orienter vers la musique ? Il sort un 4 titres, et joue dans Une fille et des fusils de Claude Lelouch aux côtés de Pierre Barouh. Bien sûr, c'est pour sa carrière au cinéma, à la télévision et au théâtre qu'on le connaît, mais dans les années 80, il sort divers 45 tours et en 1993 un album chez New Rose.

Depuis, régulièrement il monte sur scène avec différents groupes (Crouille-marteau, Black minestrone, Look de Paris...) pour interpréter ses propres textes. Jeudi 24 janvier 2019, il sera sur scène à la Sorbonne, accompagné de Jad Wio, dans le cadre d'une soirée poésie. Ce projet est assez inattendu et excitant pour qu'on essaie d'en apprendre un peu plus.

Avant de parler du projet, comment vous êtes-vous rencontrés avec Jad Wio ?

Jean-Pierre Kalfon : J'ai donné un concert, il y a pas mal de temps, à l'espace Jemmapes. C'était pour mon anniversaire. Lisa, la femme de Christophe (Kbye, guitariste de Jad Wio) était venue avec Denis (Bortek, chanteur de Jad Wio). On m'avait proposé cette soirée poésie à la Sorbonne le 24 janvier. Or, aucun des musiciens avec lequel je jouais ce soir-là n'était libre pour la Sorbonne. Lisa m'a parlé de Jad Wio, en me disant que Denis et Christophe étaient tous les deux guitaristes.

Comme c'est un peu compliqué, je voulais faire quelque chose unplugged. Denis s'est montré enthousiaste, tout comme Christophe. Hugo Indiveri nous a rejoints. Et nous aurons 20 ou 25 minutes, car il y a deux autres artistes ce même soir. On a donc travaillé ça. C'est différent de ce que je fais avec mon groupe habituel. Ça me permet de revisiter les morceaux. Eux amènent leur vision pour les faire différemment. Comme je les ai interprétés souvent avec l'autre groupe, ça amène d'autres couleurs.

Le projet s'articule essentiellement autour de vos propres textes.

Jean-Pierre Kalfon : Ce sont principalement mes textes, mais pas uniquement. Il y a des textes de Boris Bergman, qui a écrit pour Bashung, Eddy Mitchell, Paul Personne et bien d'autres. Deux musiques sont de moi, sinon elles sont de Paul Ives. Il nous a malheureusement quittés maintenant mais c'est lui qui a composé la musique de plupart de mes chansons. D'ailleurs, parfois j'appelle mon groupe Paul Ives Band, dont l'acronyme est PIB, comme produit intérieur brut.

Comment s'est passée la rencontre avec Matthias Vincenot, qui est à l'origine de cette soirée musique et poésie ?

Jean-Pierre Kalfon : Matthias Vincenot m'avait déjà invité à participer à son festival "Découvrir" à Concèze il y a 3 ou 4 ans. Lorsqu'il m'a proposé de jouer à la Sorbonne, j'ai tout de suite adoré l'idée. Salut Marc j'ai quitté le lycée en troisième. Je n'ai même pas fini ma troisième, j'en avais marre dès la fin du premier trimestre. Je voulais bien poursuivre mes études, mais en justice (rire).

Ce sera plusieurs premières d'un coup. Ça sera la première fois que je mets les pieds à la Sorbonne. Ce sera la première fois que je joue avec Jad Wio. Pour eux aussi, ce sera une première avec moi. On est tous puceaux.

Cette soirée restera-t-elle unique, ou y aura-t-il d'autres représentations ?

Jean-Pierre Kalfon : Il y a désir, en tout cas. On la refera peut-être à Bagnolet le 31 janvier. C'est un projet de Denis. On attend de savoir si Hugo pourra se libérer afin de se joindre à nous, auquel cas nous aurions la même formation qu'à la Sorbonne.

On a un gros désir de faire d'autres choses ensemble. Là c'est comme un apéro. Ça nous a mis en appétit. On a quand même beaucoup travaillé, ils ont dû apprendre 8 morceaux.

C'est un peu idiot si on ne peut donner qu'une seule représentation. En plus, on va avoir le trac. On risque de ne pas être très sûrs de nous, de laisser paraître un côté un peu inquiet, fragile, qui peut néanmoins contribuer à une certaine émotion.

Je n'ai pas encore de date mais on le refera certainement aux Rendez-Vous d'Ailleurs dans le 20e arrondissement, qui est une petite salle de 60 à 70 personnes.

À ce moment-là, on préparera de quoi jouer pendant une heure et quart. C'est pour ça que nous n'avons pas encore les dates. Il va falloir qu'on travaille à nouveau.

Les morceaux existent, mais il faut que nous les répétions ensemble. En tout cas, on a envie de prolonger l'aventure.

En parallèle, quels sont vos projets personnels ?

Jean-Pierre Kalfon : J'ai un gros projet de théâtre sur la passion. Il s'agira de textes de différents poètes, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Aragon, Hugo, Musset, Maupassant, Shakespeare... mais pas seulement les réciter. Les chanter de manière un peu rock, mais aussi partager la scène avec une chanteuse lyrique. Mélangez le chant lyrique, les poèmes et du rock. Sinon je viens de terminer un très joli court-métrage qui s'appelle "Fait maison" d'une jeune réalisatrice qui a un très beau nom, Zulma Rouge. En 2016, j'avais tourné dans "Panthéon discount", le court-métrage d'un ami, Stéphane Castang. Il a écrit un autre scénario, qu'on va tourner au mois de mai. Et il prépare un long-métrage. C'est déjà pas mal de travail.

Dernièrement il y a eu aussi la sortie de mon livre. C'est une autobiographie mais j'ai essayé de ne pas me contenter de faire un constat de ce que j'ai fait. J'interpelle le lecteur, je le tutoie, je le prends à témoin.

Écrire j'ai fait ceci avec untel et cela avec tel autre, c'est un rapport de police. Ce n'est pas trop mon truc. J'ai soigné le style, j'ai essayé d'être drôle. Je fais un spectacle autour d'Audiard, j'aime beaucoup Frédéric Dard. J'ai essayé de m'inspirer d'eux pour prendre une distance humoristique avec les choses qui me sont arrivées dans dans la vie.

Dans toute vie, il y a des choses faciles et d'autres qui sont dures. Je l'ai appelé "Tout va bien, Maman". Comme je suis parti très tôt de l'école, elle ne voulait pas que je fasse ce métier. Elle avait peur que je finisse clodo.

Moi j'avais envie de faire de la musique. J'amenais trompette, guitare, trombone chez moi, on me disait non. C'est pour ça que je suis parti de chez moi à 15 ans. Aujourd'hui, quand je regarde mon parcours, je me dis que je m'en suis quand même un peu tiré. Et me voilà même bientôt sur une estrade à la Sorbonne.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Jean-Pierre Kalfon en concert aux Rendez-Vous d'Ailleurs (vendredi 17 mai 2019)

En savoir plus :
Le site officiel de Jean-Pierre Kalfon
Le Facebook de Jean-Pierre Kalfon

Crédits photos : Thomy Keat (retrouvez toute la série sur Taste Of Indie)


Laurent Coudol         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

• Edition du 2024-03-24 :
Michel Portal & Michel Dalberto - Berg, Brahms, Schumann, Poulenc
Louise Jallu - Jeu
Camille Bénâtre - Dommage
La Mare Aux Grenouilles #82 - Talk Show Culturel
CocoRosie - Elevator Angels EP
Bad Juice - Watertank - Intrusive Thoughts - The Darts - Mélys - Ni Vus Ni Connus
Judas Priest - Invincible Shield
Ecr.Linf - Belluaires
Iamverydumb - Queenside Castle
Karkara - All is Dust
Jean-Marc Millière / Sonic Winter - Five to the Floor

• Edition du 2024-03-17 :
Claude Tchamitchian Trio - Naïri
Tangomotán - Motán
Junon - Dragging Bodies to the Fall
Chester Remington - Almost Dead
Les Diggers - Atmosphérique
Tara - Sekoya
Nicolas Jules - Ravage Club - Nouriture - Les Tambours du Bronx - Heeka - Ni Vus Ni Connus
 

• Archives :
La Mare Aux Grenouilles #81 - Talk Show Culturel
Sprints - Letter to Self
Laetitia Sadier - Rooting For Love
YGGL - Down To The Wire - Malween - Lame - For The Hackers - Madame Robert - Ni Vus Ni Connus
Wildation - Beyond The Ridge
Olivier Triboulois - Quel est ton monde ?
Greyborn - Scars
Tagada Jones - TRNT (best of 1993-2023)
Sidilarsen - Alcest - Karkara - Lucie Folch - The Silver Lines - Ni Vus Ni Connus
Caravan Palace - Gangbusters Melody Club
Klem H - Modern Life
Lysistrata - Veil
Under 45 - Stonewalled
Principles Of Joy - It's Soul That Counts
La Mare Aux Grenouilles #80 - Talk Show Culturel
Chelsea Wolfe - She Reaches Out to She Reaches Out to She
Maxwell Farrington & Le SuperHomard - Please, Wait...
Pierre-François Blanchard - #Puzzled
Sylvain Cathala - Print - Secrets for you
Cotonete - Victoire de la musique
Philippe Soirat - On the spot
Witchorious - Witchorious
Nicolas Jules - La reine du secourisme
Caesaria - Archi Deep - Chester Remington - Dirty Fonzy - Ni Vus Ni Connus
Grand March - Back To The Wall
PURRS - Goodbye Black Dog
Aline - La lune sera bleue
Geins't Naït, Laurent Petitgand & Scanner - Et il y avait
Choeur de chambre Mélisme(s), Colette Diard & BanKal Trio - Brahms le Tzigane
Elodie Vignon - Songes
- les derniers albums (7458)
- les derniers articles (353)
- les derniers concerts (2393)
- les derniers expos (5)
- les derniers films (20)
- les derniers interviews (1131)
- les derniers livres (8)
- les derniers oldies (20)
- les derniers spectacles (8)
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=