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puce Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême #46 (édition 2019)
Tsutomu Nihei - L'arpenteur des futurs  (Angoulême)  24 au 27 janvier 2019

Après 17 ans d’absence, le mangaka Tsutomu Nihei revient au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême à l’occasion de la parution chez Glénat de sa nouvelle série, Aposimz la planète des marionnettes. Une exposition rétrospective à l’espace Franquin revient sur la carrière de ce maître du manga de science-fiction, qui fascine le public français depuis 25 ans.

Pour brève qu’elle est, l’exposition n’en est pas moins impressionnante, et intéressera même ceux qui ne sont pas familiers de son travail. Sont présentées planches originales, reproductions et agrandissements, mais aussi quelques toiles, et la version anime de son space opera Knights of Sidonia.

La première chose qui frappe le visiteur qui découvre ses planches est l’influence perceptible de certains artistes occidentaux. Si les jeunes mangakas avouent aujourd'hui aisément une imprégnation étrangère, c’est plus rare dans la génération de Tsutomu Nihei, né en 1971. Certains dessins de superstructures à mi-chemin entre le technologique et l’organique évoquent irrésistiblement l’univers visuel de Giger, le créateur d’Alien.

Dans certains paysages urbains ou l’utilisation de la gouache blanche, on retrouve la trace d’Enki Bilal. Nihei a étudié aux Etats-Unis, et le multiculturalisme s’est imposé dans ses choix de collaborations, de l’illustration de The Neuromancer de Gibson à des artworks pour Matrix en passant par la réalisation d’un épisode de Wolverine. Parmi ses inspirations directes, il cite également Métal Hurlant et Moebius. Ce mélange d’influences confère à son travail une vraie originalité, et une liberté par rapport aux codes du manga grand public qui ne l’a pas empêché d’y trouver le succès.

Avant de devenir mangaka, Nihei était architecte, et a conservé un goût certain pour le dessin d’architecture. Des bâtiments souvent démesurés occupent une place centrale dans ses histoires. Dans BLAME!, série cyberpunk qui a rencontré un succès international et a été adaptée en anime par Netflix, c’est une cité de mille étages qui donne le vertige au lecteur. Dans Knights of Sidonia, c’est un vaisseau dont les contours se perdent dans l’infini. L’angoisse sourd de ces immenses constructions déshumanisées, dont la nature a été chassée, et qui semblent eux-mêmes évoluer selon une volonté propre. La mégastructure verticale de BLAME! évoque un organisme dont l’humain serait le parasite, chassé par des "agents mechas" en guise de globules blancs.

Cyberpunk, post-apocalyptique, space opera, Nihei navigue avec aisance dans les principaux courants de la science-fiction.

Dans la demi-douzaine de séries qu’il a créées, Nihei explore les futurs possibles d’une humanité qui se met sous tutelle de la technologie.

Il soulève avec un regard nihiliste punk des questions qui travaillent notre présent : omniprésence de la robotique, monde en réseau, humain augmenté ou disparition de la nature.

Fasciné par l’immortalité, Nihei avoue le très fort désir de vivre le plus longtemps possible et de voir ce que nous réserve l’avenir et comment évoluera notre espèce. Les scénarios qu’il imagine font une place importante au transhumanisme. La science a supplanté la nature, et l’Homme a évolué tant physiquement que psychiquement.

Dans Knights of Sidonia, un troisième sexe hermaphrodite a été créé, les membres des pilotes blessés au combat peuvent être reconstruits génétiquement, et le personnage principal est un clone. Nihei y distille des réflexions sur l’altérité et la disparition possible de l’humanité.

Sa dernière série, Aposimz, montre un gouvernement voué à transformation des humains en "marionnettes". Pour survivre et lutter, le héros est obligé de muter et de renoncer à son intégrité humaine.

De série en série, on voit son dessin évoluer organiquement. Cela aussi est une chose rare en manga, où les dessinateurs cherchent généralement à se tenir à un même style dans l’ensemble de leur œuvre. Si dans ses premiers albums il faisait une utilisation très généreuse des trames et des aplats noirs, il cherche maintenant à ne s’exprimer que par le trait. Les quelques peintures présentées dans l’exposition permettent également d’admirer la virtuosité dont il fait preuve dans l’utilisation de la couleur.

 

En savoir plus :
Le site officiel du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême
Le Facebook du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême

Crédits photos : Guillaume Pilla


Anaïs Bon         
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