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Théâtre des Abbesses  (Paris)  janvier 2019

Comédie dramatique de Paul Claudel, mis en scène par Eric Vigner, avec Stanislas Nordey, Mathurin Voltz, Jutta Johanna Weiss et Alexandre Ruby.

"Partage de Midi" est certainement la pièce la plus sensuelle de Paul Claudel, la plus autobiographique aussi, puisqu'il puise dans une des grandes passions qu'il a vécues alors qu'il avait déjà une trentaine d'années et qu'il hésitait encore à rentrer dans les ordres.

"Partage de Midi", c'est au fond l'histoire d'un chrétien mystique soumis à la tentation d'enfin devenir un homme comme les autres.

Dans le premier acte, Mesa (Stanislas Nordey), qui pourrait être l'auteur, rencontre sur un bateau à destination de la Chine, Ysé (Jutta Johanna Weiss) en compagnie de son mari De Ciz (Mathurin Voltz). Est aussi présent Amalric (Alexandre Ruby), aventurier qui désire fortement Isé.

Ce quatuor constitue le carré de cette histoire brûlante, qu'on croirait sortie d'un "film colonial" à la française. Ceux qui connaissent mal Paul Claudel seront surpris de la trivialité de son récit. Ils auront deux heures cinquante pour s'y habituer. Si l'on forçait le trait, on est aussi quelque part dans un voyage initiatique où l'atmosphère au troisième acte sera totalement irrespirable. On imagine les personnages dans leurs vêtements moites, ruisselants de sueurs et bientôt de sang.

La passion amoureuse pour cette femme qu'au cinéma on qualifierait de "fatale" touche au moins deux des trois hommes. On voit clairement qu'Eric Vigner plonge peu à peu ses personnages dans un monde de plus en plus glauque, comme pour signifier combien l'amour charnel fait plonger Mesa dans un autre univers que celui de la diplomatie.

Cette Chine symbolisée par une projection de dragon sur le sol et par une statue de militaire géant "façon playmobil" devient de plus en plus poisseuse et vénéneuse. On se croirait presque dans le "Jardin des supplices" d'Octave Mirbeau, voire dans un décor hollywoodien avant l'arrivée des seigneurs de guerre, genre "The bitter tea of General Yen", ce chef d'oeuvre de Frank Capra, lui aussi auteur chrétien que la Chine pousse vers un récit plus torride que d'ordinaire.

Mais pour que la passion explose et explique pourquoi la déraison amoureuse l'emporte sur la bienséance chrétienne, il faut que les acteurs soient autant en fusion que le texte et le contexte. C'est un peu, malheureusement, la faiblesse de cette version du "Partage de midi" où l'on ne sent pas assez l'emprise de la passion sur les personnages et notamment dans le couple "vedette" Mesa-Ysé.

Si en amant baroudeur poussé par la fatalité, Alexandre Ruby est convaincant dans le rôle d'Amalric, quelque chose bloque dans la relation du héros et de sa bien-aimée. Stanislas Nordey est normalement monolithique dans son rôle d'homme qui peine à s'éloigner de son rigorisme mystique pour découvrir les affres et les souffrances de la chair, mais sa partenaire semble trop froide à ses appels, presque indifférente et déjà lointaine à tout le désespoir qu'elle engendre. On a l'impression d'être devant une grande amoureuse qui a séduit les trois hommes et qui ayant fait le "job" s'en désintéresse.

Bref, elle ne "brûle pas", elle ne se "consume pas" et elle contribue à faire perdre le sens de la tragédie qu'on aurait aimé ressentir. Dès lors, restent en tête un très beau décor, une promesse jamais tenue de sentiments exacerbés pour un final de "mélo flamboyant" et beaucoup de temps perdu à attendre un embrasement qui ne viendra jamais.

 

Philippe Person         
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# 26 juillet 2020 : Que le spectacle (re)commence

Des petits concerts commencent à pointer le bout de leur nez, des petits festivals accueillent timidement leurs premiers spectateurs du côté du théâtre... Ce n'est pas encore ça, mais c'est une meilleure nouvelle que si rien ne se passait. Voici le programme de la semaine (et n'oubliez pas le replay de la MAG #7)

Du côté de la musique :

"Pain olympics" de Crack Cloud
"Waiting room" de We Hate You Please Die
"Surprends-moi" de Cheyenne
"Nina Simone 1/2" le mix numéro 20 de Listen in Bed
Interview de Bruno Piszczorowicz autour de son livre "L'ère Metal"
"Noshtta" de L'Eclair
"Moderne love" de Toybloid
  "Les îles" de Benoit Menut
"Echange" de Brussels Jazz Orchestra, Claire Vaillant & Pierre Drevet
et toujours :
"INTENTA experimental & electronic music from Switzerland 1981-93" par divers artistes
"Jimmy Cobb" mix #19 de Listen In Bed
"Chausson le littéraire" de Musica Nigella & Takenori Nemoto
"Alessandro Scarlatti, il Martirio di Santa Teodosia" de Thibault Noally & l'Ensemble Les Accents"

Au théâtre :

en salle dans le cadre des Estivades du Théâtre Le Verbe fou à Avignon:
"Requiem pour un louis d'or"
"Une Reine en exil"
"Le corps de mon père"
et miscellaneous at home :
"A mon seul désir" de Gaëlle Bourges
"L’Amour Vainqueur" d’Olivier Py

"Cabaret Apocalypse" de Jonathan Capdevielle
"Le Pays lointain (un arrangement)" par Christophe Rauck
"A 90 degrés" de Frédérique Keddari-Devisme
"Le Malade imaginaire" par Michel Didym
"Les Bonobos"
de Laurent Baffie
et finir en chant et musique avec un grand écart stylistique de l'opéra à al comédi emusicale :
"Katia Kabanova" de Leos Janacek par Christoph Marthaler à la comédie musicale kitsch avec "Cléôpatre, dernière reine d'Egypte" de et par Kamel Ouali

Expositions :

en virtuel :
"Warhol" à la Tate Modern de Londres Exhibition Tour avec l'exhibition tour par les commissaires et et 12 focus
"Plein air - De Corot à Monet" au Musée des impressionnismes de Giverny
avec l'audioguide illustré ainsi qu'une approche en douze focus
en real life :
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières

Cinéma

en salle :
"Guendalina" d'Alberto Lattuada
dans son salon :
"Fitzcarraldo" de Werner Herzog
"Un long voyage" de Lucia Murat
"Les Portes du temps" de David L. Cunningham
"Noise" de Henry Bean
"Cookie" de Léa Fazer
et un spécial Abbas Kiarostami avec :
"Au travers des oliviers"
"Et la vie continue"
"Close-up"

Lecture avec :

"Il était deux fois" de Franck Thilliez
"La goûteue d'Hitler" de Rosella Postorino
et toujours :
Interview de Bruno Piszczorowicz autour de son livre "L'ère Metal"
"Fleishman a des ennuis" de Taffy Brodesser-Akner
"Summer mélodie" de David Nicholls
"La Chine d'en bas" de Liao Yiwu
"La nuit d'avant" de Wendy Walker
"Isabelle, l'après midi" de Douglas Kennedy
"Les ombres de la toile" de Chris Brookmyre
"Oeuvres complètes II" de Roberto Bolano
"Un été norvégien" de Einar Mar Gudmundsson

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