C’est chaud, c’est fort et ça brûle. Plus noir que le café et plus fou que le piment. Et c’est dans vos oreilles.

Les premières notes balayent les vapeurs de sommeil persistantes, elles prêtent le serment fou de garantir bonne humeur et ondes planantes. Fabulous Sheep est à l’origine de cet efficace rafraîchissement, tout en rock.

Originaires de Béziers, Piero Berini (guitare, voix), Timothée Soulairol (guitare, voix), Charles Pernet (basse, voix), Gabriel Ducellier (saxophones, claviers) et Jacques Pernet (batterie) forment le quintet décoiffant de Fabulous Sheep. Et c’est après moult concerts et frénésies communicatives qu’ils sortent leur premier album que voici.

Dans la foule, agrippés à des barrières de sécurité, au seuil d’un transport de masse, sur le béton et l’asphalte, la tronche de travers et les perceptions floutées, Fabulous Sheep vibre de concert avec tout ce qu’il touche. Hautement corrosif, le son est une explosion de saveurs, la fureur punk mêlée à la mélodie des chants éraillés.

Cent pour cent cup-of-tea, les paroles sont l’âme de l’album qui ne serait qu’un déchaînement de fureur. La solitude, le temps qui passe et les humains pollués font l’essentiel des thèmes abordés. En envolées de guitares et de basses énervées, l’ensemble est un enivrant moment extatique. Des coups de feu et des riffs endiablés font prendre feu aux voilages du salon. Quelle fougue !

C’est l’histoire de cinq potes à l’énergie communicative, c’est Fabulous Sheep, c’est une déferlante de cordes affolantes, c’est frais, taillé pour le grand air et les descentes en free ride. Un vertige stupéfiant.