Melatonine est un groupe culte. Rare et culte. Dans le genre, les Messins se posent là. Après un premier disque autoproduit en 2001 et deux excellents albums sortis chez We are Unique! Records : Les environnements principaux en 2003 et Décembre est un Samedi en 2007, le trio post-rock (Mathieu Lozinguez à la guitare, Alexandre Ouryà la batterie et Nicolas Tochet à la basse) avait totalement disparu et l’espérance de les entendre de nouveaux avec. Comme quoi il ne faut jamais désespérer !
Bien que silencieux, Melatonine n’a jamais cessé de jouer, de répéter et de travailler. Et sincèrement, cela s’entend immédiatement dans ce disque. Dans les compositions, la construction des morceaux, dans le grain sonore, dans le soin apporté au son tout court. Le post-rock est un genre délicat, pour que la musique fonctionne les musiciens ne peuvent laisser place à la tiédeur, à la facilité et aux approximations. Rien ne semble laissé au hasard dans ce Stances. C’est du travail d’orfèvre mélodique et rythmique. De la haute voltige. L’équilibre entre les instruments, les nuances, les moments d’intensité, de détentes et de tensions est parfait. Même chose pour le mastering réalisé par Bob Weston(membre, avec Steve Albini, de Shellac).
Stances se compose de deux parties, deux mouvements. Le premier de cinq titres d’une facture vraiment post-rock (avec quelques appels du pied à la noise, ou au rock des 90’s) et le second de deux titres nettement plus longs où le groupe travaille profondément les atmosphères. Avec des disques de cette qualité, il ne reste plus qu’à espérer que le groupe continue de travailler ainsi mais qu’il soit un tout petit peu plus productif...