One woman show écrit et interprété par Sandra Colombo dans une mise en scène de Arnaud Schmitt. Dotée d'un bel abattage comique et maniant avec allant l'autodérision, la pétulante comédienne Sandra Colombo s'est lancée avec succès dans le one-woman-show avec "Elle a tout d'une grande" qui caricaturait ses petites et grandes galères.
Avec son deuxième opus intitulé "Instagrammable et cervelée", elle décortique, avec jubilation et de manière jubilatoire, les travers d'un monde hyperconnecté au mieux, à la virtualité et, au pire, au vide et les addictions contemporaines aux médias sociaux, du blog aux réseaux sociaux, qui, de surcroît, du post au selfie, encourage le narcissisme exhibitionniste, générés par la technologie numérique.
Et elle épingle sans aménité, entre autres, la nouvelle religion numérique avec la prière du "Notre Père" dans laquelle Steve Jobs s'est substitué à Dieu, et son credo "Amen Apple", les nouveaux métiers avec une "event planner" qui s'empare de la promotion des camps, et même du relooking, d'un Adolph de sinistre mémoire et en pratiquant un roboratif humour noir.
Car l'humour constitue également un de ses thèmes de prédilection selon un large spectre de la "blagounette" à la censure de la bien-pensance consensuelle joyeusement déclinée dans le sketch des "Rigolos Anonymes".
A la mise en scène, Arnaud Schmitt ne sévit pas en modérateur de la nature survoltée de Sandra Colombo dont la joie de vivre communicative explose en feu d'artifice dans ce solo éminemment satirique délivré tambour battant avec une libre interactivité. |