Plusieurs choses frappent à l’écoute du second disque en trio du pianiste Fred Nardin (Amazing Keystone Big-band, Switch Trio, Fred Nardin / Jon Boutellier 4TET, et sideman pour Natalia M. King, Cecile McLorin Salvant, Jacques Schwarz-Bart, Stephano Di Battista....), et que l’on trouvait déjà dans Opening (prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz) sorti il y a deux ans : un sens de la composition, un sens mélodique et rythmique (quel swing !), une écoute partagée, une excellente technique au service de la musique.
La notion de trio et de musique d’ensemble n’est pas usurpée, les musiciens trouvent leur juste équilibre (Or Bareket à la contrebasse et Leon Parker à la batterie sont loin de faire de la figuration), dialoguent entre eux, interagissent les uns avec les autres. Ce qui est d’autant plus flagrant que le disque a été enregistré avec beaucoup de spontanéité en deux jours. Il y a une certaine profondeur dans les compositions de Fred Nardin où toute la virtuosité peut s’exprimer pleinement (dans les chorus, les dynamiques, les phrasés, les nuances...). Quant à la reprise de "One Finger Snap" d’Herbie Hancock jouée tambour battant, elle lui va comme un gant. Sa musique est ancrée dans une certaine tradition sans être passéiste pleine de nuances, de belles harmonies, de chorus virevoltants, de belles couleurs.
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
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