Mélangez du black metal, du doom, du post-metal, Burzum avec aussi de l’astronomie, et le peintre Gustave Moreau et cela donne Heaume Mortal.

Solstices est en effet le premier album de Heaume Mortal, un projet personnel dirigé par Guillaume Morlat (Cowards).

Il est assez difficile de "cataloguer" la musique de Heaume Mortal. C’est d’ailleurs cet éclectisme musical qui fait le charme de ce disque. Par facilité, on dira qu’il s’agit du mariage, réussi, de deux styles principaux, le doom et le black metal donnant ainsi un album de black doom.

Le morceau d’ouverture ("Yesteryears") illustre parfaitement ce croisement de styles avec une ambiance très lourde, parfois hypnotique, des riffs acérés et une voix écorchée voir possédée.

Heaume Mortal reprend même brillamment un titre du très controversé groupe de black metal norvégien Burzum ("Erblicket Die Tochter des Firmament").

On est obligé par ailleurs de dire un mot sur la magnifique couverture de l’album qui n’a pas manqué de nous interpeller. Il s’agit d’une œuvre du peintre Gustave Moreau ("Thomyris et Cyrus"). Gustave Moreau est un peintre symboliste français du 19ème siècle dont les œuvres sont axées sur l'illustration de figures bibliques et mythologiques. Concernant plus particulièrement cette œuvre, elle s’inspire a priori de la lutte entre Thomyris, reine sous l’Antiquité des Massagètes et Cyrus Le Grand, amant éconduit, qu’elle tua. Cette œuvre est visible au Musée Gustave Moreau installé dans la maison familiale du peintre située au 19 rue de la Rochefoucauld à Paris dans le 9ème.

Voici donc un disque de metal extrême qui donne envie d’aller visiter le musée Gustave Moreau. Heaume Mortal est décidemment un projet étonnant.