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puce Thomas Schütte - Trois Actes
Monnaie de Paris  (Paris)  Du 15 mars au 16 juin 2019

Après, et entre autres, l'italien Maurizio Cattelan*, l'indien Subodh Gupta** et l'anglais Grayson Perry***, la Monnaie de Paris poursuit son périple international de l'art contemporain et de ses figures emblématiques avec une première rétrospective parisienne consacrée à l'allemand Thomas Schütt.

Nonobstant sa renommée internationale, si ses oeuvres sont très présentes dans les collections tant privées que muséales, et, depuis 2017, dans l'espace public français avec un exemplaire unique de la sculpture "Weinende Frau Nr. VI - La femme qui pleure" installée dans la ville de Chagny en Bourgogne-Franche-Comté, elles sont moins connues du grand public ou du moins, pour certaines, difficilement rattachées à son nom tant l'homme s'avère discret.

Bienvenue est donc cette rétrospective dont l'intitulé "Thomas Schütte - Trois actes" renvoie à une de ses œuvres historiques "Dreiakter", oeuvre de jeunesse réalisée en 1982, significative de parti-pris formels érigés en fondamentaux.

Conçue comme un triptyque selon un dispositif peinture-installation avec trois toiles monumentales en résonance avec une scénette miniature en bois découpé, elle est conçue comme une dénonciation satirique de la reconstruction économique et des symboles nationaux de l'essor économique représenté par la production industrielle en série ("1. Akt"), le sigle de la frime automobile Volkswagen ("2. Akt") et la victoire avec le pavois de drapeaux ("3. Akt").

Cette référence annonce la démarche des commissaires de mettre en exergue la caractéristique principale de l'oeuvre protéiforme de ce sculpteur, peintre, plasticien et architecte qui tient à sa théâtralité par sa pratique de la mise en scène du drame existentiel.

De plus, Camille Morineau et Mathilde de Croix, respectivement directrice des expositions et des collections et commissaire d'exposition à la Monnaie de Paris, ont placé l'exposition sous un signe trinitaire - "Trois temps, Trois thématiques, Trois niveaux de lecture" - pour appréhender le protocole de l'artiste quant à la mise en espace des oeuvres, la mise en abime du regard et la remise en question permanente du sujet abordé.

Thomas Schütte : "introduire un point d’interrogation tordu dans le monde"

Déployée en trois sections dédiées à la représentation de la figure humaine, de la mort et à l'architecture, la (dé)monstration en 60 pièces, dont 6 produites à l'occasion de l'évènement, complétée par l'installation, en accès libre, de 11 sculptures monumentales dans les cours du bâtiment, dresse un panorama d'une oeuvre sur trois décennies pour laquelle l'auteur indique "créer pour se divertir".

Se divertir sans doute pas dans le sens festif du terme mais pour se détourner, de manière cathartique, d'une angoisse métaphysique, notamment celle de la finitude humaine qui inspire sa première oeuvre "Mein grab" en 1981, la maquette de sa tombe en forme de maison qui s'avère non une modeste stèle mais un gigantesque mausolée représenté sur une toile avec deux personnages pour ancrer les proportions.

Celle-ci se caractérise par la polyvalence artistique sculpture, peinture et installations, le travail sériel sur des thématiques récurrentes, la déclinaison permanente de "modèles" formels élaborés dès sa sortie de l'Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, l'expérimentation de l'échelle, du monumental à la miniature, et la diversité des médiums utilisés, de la pâte à modeler au métal.

Et, très vite au fil de la visite, se dégagent deux constats s'imposent. Considéré comme "le réinventeur de la sculpture", Thomas Schûtte s'inscrit dans l'héritage immémorial de la statuaire figurative. En premier lieu, de la sculpture antique avec les bustes de la série des "Wichte" en céramique des années 1990 ou ceux subséquents en verre de Murano de la série "Glaskopf"

Ensuite, la sculpture classique en ronde-bosse pour les figures masculines, de "L'homme au drapeau","L'homme dans la boue", les "Fratelli", le "Père Patrie" et les récents "Hommes dans le vent" de 2018 et la sculpture moderne avec les corps de femmes sur d'imposants socles métalliques de la série "Frau" qui évoquent celles d’Henry Moore.

D'autre part, la filiation avec l'expressionnisme allemand et le grotesque viennois pour exprimer le monde davantage que le montrer, le ressenti intérieur prévalant sur la réalité figurative, avec des visages aux expressions grimaçantes, avec un vocabulaire primordial ancré dès 1993 avec la série "United ennemies" sous-titrée "A play in ten scenes" de petits bonhommes en pâte Fimo ligotés par paire dont certains en version sculptée en 2011 sont présentés en extérieur.

Quant aux oeuvres non figuratives et aux maquettes d'architecture, dont la "Maison pour une personne" qui ressemble à une lanterne magique et les maisons de vacances pour terroristes aux plans multicolores, elles sont placées sous influence du Bahaus.

Ainsi "Gartzenzwerge" comportant une série de nains de jardin réalisés en 2017 en hommage au décorateur de théâtre et scénographe de ballet Oskar Schlemmer et à son "Ballet triadique" en forme de sculpture chorégraphiée auxquels Thomas Schütte qui ressemblent à des urnes funéraires comme les jarres de l'installation "Family" datant de 1998 mise en regard

Contrairement à ses prédécesseurs,Thomas Schütte n'a pas créé de médaille originale mais la Monnaie de Paris propose la reproduction de quatre de ses aquarelles ("Blume", "Alte Freunde", "Woche" et "Luise") en mini-médailles en forme de jeton de bridge, jeu pratiqué celui-ci, réalisées par ses artisans d'art.

 
* "Maurizio Cattelan - Not Afraid for Love"
** "Subdoh Gupta - Adda/Rendez-vous"
*** "Grayson Perry - Vanité, Identité, Sexualité »

En savoir plus :

Le site officiel de la Monnaie de Paris

Crédits photos : MM avec l'aimable autorisation de la Monnaie de Paris


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# 4 août 2019 : De festival en festivals

Il fait beau et chaud et les grenouilles se baladent de festival en festivals, un peu partout en France et on vous raconte tout. Mais il y est aussi question cette semaine, de littérature, de théâtre et même de jeu vidéo.

Du côté de la musique :

Petit tour du côté de La Route du Rock en attendant le 14 août
"When I have tears" de The Murder Capital
Seun Kuti en interview au festival Terre du Son ou nous l'avons également vu en live avec Egypt 80
vendredi au Foreztival avec The Inspector Cluzo, Feu! Chaterton entres autres
samedi au Foreztival toujours avec Tiken Jah Fakoly, Goran Bregovic, Thérapie Taxi
et dimanche pour le dernier jour du Foreztival Joey Starr et Cut Killer, Ska P, Calypso Rose, IAMDDB, Winston McNuff...
et toujours :
Rencontre avec Accident. Nous avons également enregistré une session live de Accident, autour de leur EP "Dernier Voyage"
"an elegy for" de Bobbie
"Code pin" de Angle Mort & Clignotant
Interview de Last Train au festival Terre du Son
Oktober Lieber en interview, mais également en live au festival Terre du Son
Haiku Hands au festival Terre du Son #15
Sara Zinger égalment à Terre du Son, à retrouver en interview
interview de The Psychotic Monks toujours à Terre du Son
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interview de The Psychotic Monks toujours à Terre du Son

Au théâtre :

des comédies avec des inoxydables à voir ou revoir tels :
"Les Faux British" au Théâtre Saint-Georges
"Le Gros diamant du Prince Ludwig" au Palace
et des outsiders à découvrir :
"Jean-Louis XIV" au Théâtre des Béliers parisiens
"La Moustache" au Théâtre du Splendid
le compte-rendu du Festival Humour & Eau salée à Saint-Georges-de-Didonne
et la chronique des spectacles à l'affiche en août

Cinéma :

la chronique des sorties de juillet

Lecture avec :

"Le voleur d'eau" de Claire Hajaj
"Paix et guerre" de Ronan Farrow
"UK serial killers" de Emily Tibbatts
et toujours :
"Les violents de l'automne" de Philippe Georget
"Modus operandi : La secte du serpent" de Nathalie Cohen
"Rue des fantasques" de André Blanc

Froggeek's Delight :

"Old man's journey" sur PS4, PC, Mac, Xbox, Switch, iOS et Android

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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