Interview
(Hérouville-Saint-Clair) vendredi 22 mars 2019
Stuck in the Sound était en concert le 22 mars dernier au B.B.C. à Hérouville-Saint-Clair (14) pour leur première date en France. Un concert énergique et efficace avec une setlist retraçant plus de 10 ans de carrière.
Froggy’s Delight a rencontré Emmanuel (guitare) et François (batterie) dans leur loge avant leur entrée sur scène.
Vous revenez de quelques dates aux Etats-Unis. Quelles sont vos impressions ?
On est effectivement rentré récemment des Etats-Unis. C’était un vrai bonheur. Cela faisait longtemps qu’on voulait faire des dates là-bas. En fait, on n’est pas mal écouté aux Etats-Unis et en Amérique du Sud mais on n’avait jamais eu l’occasion d’y aller. On a notamment joué au festival SXSW à Austin et dans un club à New York. L’accueil du public a été excellent avec même des Mexicains ou des Brésiliens qui étaient come des fous à vouloir faire des selfies.
Est-ce que lorsque vous jouez ainsi à l’étranger, les spectateurs savent que vous êtes français ?
Non. Il est clair qu’ils se doutent qu’on n’est pas américain mais notre origine précise, ils n’en ont aucune idée. En revanche, tu avais pas mal de spectateurs qui connaissaient les paroles et ça, on ne s’en rendait vraiment pas compte avant. Tu as des chiffres du nombre de vues sur YouTube mais là, ça devient du concret.
Vous faites quasiment autant de dates en France qu’à l’étranger. Pourquoi ?
C’est vrai. On fait aussi des dates en Allemagne. En réalité, on s’est intéressé aux statistiques de streaming car c’est ce qui représente dorénavant le nombre d’écoutes des gens. Or, la France arrive en 5ème position après les Etats-Unis ou le Mexique. Il nous est donc apparu évident qu’il y avait un public à l’étranger. Nos partenaires français étaient un peu frileux à s’orienter dans cette voie. Ce n’était pas dans leurs habitudes. Depuis un an, on a un nouveau manager et on tente cette ouverture. Il y a quand même un gros potentiel.
Vous êtes actuellement en tournée pour présenter votre dernier album Billy Believe. Quand et comment s’est fait l’enregistrement de cet album ?
Il s’agit d’un album pop mais plus rock. On ne voulait pas faire la même méthode de travail que le précédent avec beaucoup de boulot sur ordinateurs, sur les arrangements et quasiment pas de répétitions ensemble. Là, on a joué les morceaux ensemble dans une vraie interaction.
On a mis plus de deux ans à faire l’album. On a fait toutes les musiques ensemble et le travail sur les textes est également resté collectif. La voix est arrivée en même temps que la composition.
Sur nos influences, on aime le rock des 90’s mais on écoute tous des choses différentes qui n’influencent pas nécessairement nos compositions. Cet album est plus solaire donc ça peut faire penser éventuellement à du rock californien. Mais, notre ADN c’est d’abord STUCK avec un son STUCK. C’est ça qui rejaillit à chaque fois malgré ce qu’on peut écouter à côté.
Vos textes sont toujours en anglais. Cela ne vous intéresse pas de tenter en français ?
On a failli en faire un titre avec une voix féminine qui chantait en Français en featuring. Une chanson uniquement en Français, ça ne marche pas pour nous. On n’aime encore moins les groupes qui naviguent entre plusieurs langues sur la même chanson.
Est-ce que vos albums sont composés dans la perspective du live ?
Pas vraiment même si sur ce dernier album, la retranscription en live est une évidence. Ce qui n’était pas du tout le cas de l’album précédent où nous avions retravaillé des trucs, changer les structures des dizaines de fois. En plus, on n’a pas mal d’albums donc l’embarras du choix pour faire la setlist donc non, tu ne penses pas nécessairement au live à ce moment-là.
Un mot sur vos clips ? Vous semblez y apporter une attention toute particulière.
C’est le clip de "Let’s go" qui nous a fait connaître à l’étranger. Ce n’était même pas un single en principe et il l’est devenu par la force des choses. On a vraiment pris conscience de l’impact que ce clip avait pu avoir. Oui, le clip est un outil indispensable.
Vous étiez en résidence au BBC à Hérouville-Saint-Clair (14). Satisfait de l’accueil Normand ?
On a effectivement été en résidence pendant 3 jours au B.B.C. On a pu préparer la tournée surtout pour se caler avec l’équipe technique. La salle sonne très bien. On a vraiment eu un excellent accueil avec une équipe adorable.
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