Hey ! Enfile tes éperons et rejoins l’Australie mon ami ! Non, il n’y a pas que des kangourous là-bas, il y a aussi des amateurs de country avec une grande barbe et un chapeau. Comme Hat Fitz & Cara, en couple à la ville et sur la scène, ces deux-là font du blues depuis quelques années. Leur cinquième album Hand it over promet de traverser le Pacifique jusqu’à notre vieille Europe.

Guitare électrique, resonator et mandoline dans une poigne, Hat Fitz l’australien n’est rien sans Cara Robinson l’irlandaise, sa batterie, son washboard et ses flûtes. Ensemble, de sa voix grave et de sa voix claire, de ses tristesses et de ses envies, de ses déboires et de ses folies, Hat Fitz & Cara dessinent un paysage balayé par les disputes et les réconciliations. Du blues, roots et vintage. Des mélodies, passionnées et mélancoliques.

L’album est un parfait équilibre masculin-féminin, brut et sensible à la fois, pétri des expériences du couple et de leurs carrières solos ; avant leur rencontre. Les morceaux racontent un peu de chacun et résonnent en nous, comme un souvenir surgit soudainement du passé pour éclairer le présent. Le blues un peu rugueux de Hat Fitz se lie à la soul délicate de Cara Robinson et tisse un paysage harmonieux, la bienveillance animale en prime.

Hand it over ne donne pas seulement envie de retourner manger des champignons à l’état sauvage, il ravive la pulsion des bains de minuit et des voyages introspectifs.